Un drôle de dimanche
Loading...
Pays:
Français
Thème (s):
Mimésis, Remariage
Date de sortie:
19 novembre 1958
Durée:
1 heures 30 minutes
Évaluation:
***
Directeur:
Marc Allégret
Acteurs:
Danielle Darrieux, Bourvil, Roger Hanin, Jean-Paul Belmondo
Age minimum:
Adolescents et adultes

Un drôle de dimanche, drame français en noir et blanc de Marc Allégret, 1958. Avec André Bourvil et Danielle Darrieux. Jean-Paul Belmondo n’y joue qu’un rôle minuscule.

Thèmes

Remariage, Mimésis.

On pensait les comédies de remariage réservées au genre comique, aux films américains et aux années 1930-1940 [1]. Marc Allégret – à ne pas confondre avec son frère Yves, qui est aussi cinéaste – nous en offre ici une illustration sans génie, que ce soit dans la trame narrative ou dans l’épaisseur des personnages, mais sans déplaisir, ne serait-ce que parce que la fin nous assure la réconciliation d’un couple malheureusement désuni. Et évoque, plus qu’il ne la détaille, la raison de ce changement béni. Du côté de Catherine, il s’agira de quitter l’illusion de la richesse, avec ce qu’elle est sensée apporter de sécurité et de reconnaissance. Du côté de Jean, il s’agira de lâcher, plus encore que la violence meurtrière, la mimésis mensongère, qui est la cause secrète l’ayant poussé à épouser ce qu’il n’est pas et ce qu’il n’a pas, pour enfin épouser ce qu’il est avant d’épouser – pour de bon – celle qu’il aime.

Pascal Ide

[1] Cf. Stanley Cavell, À la recherche du bonheur. Hollywood et la comédie du remariage, trad. Sandra Laugier et Christian Fournier, Paris, Vrin, 2017.

Jean Brévent (André Bourvil), ancien capitaine de l’armée d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale, est devenu concepteur de l’agence de publicité Publiparis fondée par M. Saunier, son ex-colonel (Jean Wall). Il s’investit totalement dans son travail pour tenter d’oublier que sa femme Catherine (Danielle Darrieux) l’a quitté cinq ans auparavant. Un jour, il la retrouve dans l’autobus devant l’École militaire… Il l’aime encore. Il découvre seulement alors qu’elle est partie avec un ancien sous-lieutenant de sa compagnie devenu homme d’affaires.  Jean oscille tout un week-end entre le désir de la reconquérir et celui de la tuer. Il se fait passer pour le patron de sa société, occupant son bureau et empruntant sa voiture pour l’éblouir. Catherine se rendra compte de la supercherie, mais aussi qu’elle l’aime toujours.

[/vc_c

Les commentaires sont fermés.