Twister
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Thème (s):
Famille, Mort, Vie
Date de sortie:
21 août 1996
Durée:
1 heures 53 minutes
Directeur:
Jan de Bont
Acteurs:
Helen Hunt, Bill Paxton, Jami Gertz

 

 

Twister, drame catastrophe américain de Jan de Bont, 1996. Avec Helen Hunt, Bill Paxton, Jami Gertz.

Thèmes

Vie, mort, famille.

Twister est d’abord l’opposition de deux mondes, selon la bipolarité qui hante l’inconscient américain : l’équipe menée par le tyrannique Jonas Miller contre la joyeuse communauté un rien « allumée » qu’animait Bill ; la théorie rectiligne des voitures noires identiques contre la ligne brisée des automobilistes aux goûts musicaux hétéroclites ; ceux qui n’utilisent que les routes et se fourvoient contre ceux qui transgressent les voies humaines pour accéder à la vérité ; le monde déshumanisant et borné du High Tech contre la sagesse de l’intuition empirique qui n’hésite pas à bricoler avec des boîtes de Coca ; la cupidité sans scrupule contre l’amour de la vérité ; le show télévisé contre la discrétion non médiatisée ; etc.

Symbolique est l’apparition brutale et inattendue du twister force 5, au sein du paisible cinéma en plein air où des Américains jouent à « fais-moi peur » avec Shining ; or, le film-culte de Kubrick est un règlement de compte vis-à-vis d’une Amérique tueuse d’Indiens : Jack Torrance (Nicholson) et la tornade, c’est tout un. Au fond, s’affrontent un monde où le père s’est identifié avec le « gros monstre », la tornade et le monde maternel, amoureux de la nature, symbolisé par Meg et Dorothée. La mort contre la vie.

Or, la relation de Bill à ses deux amours est la représentation en modèle réduit de cette opposition : Joe, la bricoleuse enthousiaste sans souci de son apparence, sur le terrain, les mains dans le cambouis, qui aime le combat, contre Melissa, la psychothérapeute, propre sur elle, qui débite d’apaisants conseils de sagesse qu’elle ne s’applique pas et ne sait pas assumer le conflit.

Concluons. Puisque Bill est en train de quitter la blonde Joe pour la brune Melissa, il s’est métaphoriquement compromis pour le monde technocratique de Jonas. En recherche de sécurité avec un métier reconnu et une femme bien sage, il nie ses compétences pour une profession risquée et son réel amour de la nature et des hommes. D’où la question : comment Bill, le « fils prodigue », va-t-il revenir ?

Deux médiations seront nécessaires. La première est Meg. La seconde, c’est la tornade elle-même. Tout – photographie, musique, nom, signes annonciateurs – lui donne une personnalité. Certes une personnalité inquiétante, meurtrière. Mais la tornade est aussi la nature immaîtrisable qui ne demande qu’à être respectée.

Joe échouait car elle l’affrontait avec insolence et inconscience. De son côté, Jonas la méconnaît et la méprise. Il n’a été que frôlé par le monstre : Bill et Joe seront traversés par lui. Pour eux, la tornade dévoile son cœur, vortex paisible où communiquent la terre (où plongent les tuyaux qui les y retiennent) et le ciel (« le doigt de Dieu »). Le monstre tueur aurait-il des entrailles de mère ? N’a-t-il pas épargné famille et maison ? « Mon Dieu, donnez-moi la force », avait prié le père de Bill. Pourquoi Bill et Joe ne se réconcilieraient-ils pas ? C’est ensemble qu’ils ont traversé la mort. N’est-ce pas à nouveau ensemble qu’ils pourraient revivre ?

Pascal Ide

Les exploits quotidiens et méconnus d’un groupe de scientifiques, chasseurs de tornades du Midwest aux Etats-Unis. Jo Harding, qui a vu son père emporté par une tornade quand elle était enfant, sillonne inlassablement les routes du Midwest à la tête d’une petite équipe de météorologues, aventuriers et casse-cou, unis autour d’un même objectif : observer les tornades sur leur terrain d’élection.

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