The King’s Man : Première Mission
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Pays:
Américano-britannique
Thème (s):
Blessure, Fécondité
Date de sortie:
29 décembre 2021
Durée:
2 heures 11 minutes
Évaluation:
**
Directeur:
Matthew Vaughn
Acteurs:
Ralph Fiennes, Gemma Arterton, Rhys Ifans
Age minimum:
Adolescents et adultes

The King’s Man : Première Mission (The King’s Man), espionnage américano-britannique de Matthew Vaughn, 2021. Toisième film de la série Kingsman du même réalisateur, faisant suite à Kingsman : Services secrets (2015) et Kingsman : Le Cercle d’or (2017). Avec Ralph Fiennes, Gemma Arterton et Harris Dickinson.

Thèmes

Blessure, fécondité.

En rompant partiellement avec l’esprit de la saga, cette préquelle se renouvelle sans pour se métamorphoser.

L’on connaît le goût incontinent des réalisateurs pour les franchises et l’on sait également l’astuce éculée et le goût écœurant de la préquelle. En revenant aux origines, la saga réussit pourtant à nous étonnant en conservant le parti pris parodique tout en opérant un dramatic turn. Cette conversion est d’autant plus douloureuse que, pour celui qui la vie, elle est double, de surcroît aux deux extrémités de l’histoire : au début, le duc d’Oxford voit mourir son épouse ; au terme, il apprend le décès de son fils. Et là réside, si je puis dire, la bonne nouvelle, c’est-à-dire l’heureuse trouvaille. En effet, les films d’action héroïque sont aujourd’hui, presque constamment fondés sur le schéma ternaire du trauma surmonté : enfance heureuse, perte douloureuse et rédemption glorieuse (donc féconde). Sans réformer ce parcours qui doit d’ailleurs son universalité à son fondement anthropologique (création-décréation-recréation), l’histoire la complexifie créativement et surtout en dénonce le nécessitarisme. En effet, toute personne meurtrie ne transforme pas sa lésion en bénédiction. La navrure ne rime avec ouverture que si le sujet décide de s’arracher à ses bénéfices secondaires et abandonne la survie pour entrer dans la vie. Or, si la blessure est involontaire en sa cause, elle peut l’être dans l’entretien de ses effets. Là aussi, le schéma est classique. Ce qui l’est moins, c’est le passage par un second traumatisme encore plus tragique que le premier. C’est seulement en perdant son fils que le père prendra enfin conscience de sa passivité. Alors la fructuosité de cette mort héroïque s’étendra bien au-delà de la première guerre mondiale et permettra la naissance des King’s Men – dénonçant en passant de manière bienvenue l’absurdité d’une guerre monstrueusement qualifiée de « grande » autant que les multiples lâchetés, complicités et atrocités qui en expliquent la survenue.

Pascal Ide

Lorsque les pires tyrans et les plus grands génies criminels de l’histoire – en particulier Grigori Raspoutine (Rhys Ifans) – se réunissent pour planifier l’élimination de millions d’innocents, un homme, Orlando Oxford, le duc d’Oxford / Arthur (Ralph Fiennes) et de Polly Wilkins / Galahad (Gemma Arterton), se lancent dans une folle course contre la montre pour contrecarrer leurs plans. Après le décès tragique de son épouse, Orlando acceptera-t-il l’aide de leur fils unique, Conrad (Harris Dickinson), qui le désire tant ? En retour, Conrad consentira-t-il au « non » de son père et, en refusant ce refus, ne courra-t-il pas le risque de finir, lui aussi, comme sa mère ?

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