The Flash
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Pays:
Américain
Thème (s):
Amour de soi, Salut
Date de sortie:
14 juin 2023
Durée:
2 heures 24 minutes
Évaluation:
****
Directeur:
Andy Muschietti
Acteurs:
Ezra Miller, Sasha Calle, Michael Shannon
Age minimum:
Adolescents et adultes

The Flash, film de super-héros américain d’Andry Muschietti, 2023. Inspiré du personnage de DC Comics, Barry Allen (Flash), créé par Robert Kanigher et Carmine Infantino. Avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sasha Calle, Michael Shannon, Maribel Verdú, Ben Affleck.

Thèmes

Amour de soi, salut.

Décidément, les derniers films superhéroïques qui introduisent la féconde thématique du multivers en général, et le treizième long métrage de l’univers cinématographique DC qui, pour la première fois, se consacre en entier au personnage de Flash en particulier, ne déméritent pas. Il met en scène le schème salvifique qui est caractéristique de la saga (1), mais innove en traitant en détail de l’estime de soi (2).

 

  1. Ce nouvel épisode renoue avec les thèmes messianiques communs à la Justice League. Avec un dosage réussi de dramatique (à la dernière scène, l’adieu à la mère, j’ai pleuré de triste cœur) et de comique (j’ai plusieurs fois ri de bon cœur), entre l’humour léger des premiers DC des années 1980 et le pessimisme toujours plus sombre du début du millénaire. Certes, ne rêvons pas, le couplet féministe ne nous sera pas épargné, par exemple avec le remplacement de Superman par Supergirl dans l’univers alternatif. Mais sans excès. Certes aussi, la multiplication des mondes parallèles et des paradoxes temporels brouille parfois l’intrigue et rend possible l’impossible. Mais sans hubris non plus, et avec un réel souci pédagogique de ne pas « larguer » le spectateur.

Certes enfin, le scénario évoque la déception amoureuse d’une serveuse que l’on ne reverra plus et ébauche une possible histoire romantique avec la journaliste. Mais l’investissement affectif maximal concerne le seul triangle familial où chacun des membres rivalise d’abnégation envers l’autre et de négation envers soi-même – non sans un juste équilibre dont nous reparlerons. De nouveau, nous trouvons illustré ce déplacement si éloquent des liens d’élection (au premier rang desquels la passion amoureuse) aux liens du sang (avant tout, les relations familiales). Paradoxalement, à une époque d’inflation de la liberté, ce sont les relations fondées sur la nature et non sur le libre choix qui remportent la palme de l’attention émotionnelle.

 

Mais The Flash innove en introduisant une méditation sur la juste relation à soi si ajustée qu’elle pourrait offrir un support pédagogique.

 

  1. Il montre tout d’abord que l’estime de soi s’avance entre deux extrêmes. Si elle se conquiert contre l’égoïsme et l’orgueil, elle s’acquiert aussi contre la mésestime de soi.

De ce point de vue, la scène initiale de sauvetage de l’hôpital s’avère particulièrement réussie qui montre un Flash déchiqueté entre les multiples personnes à sauver (sans rien dire du chien !) et sa pénurie critique en énergie. Que faire ? Vous pourriez vous poser la question à partir de la parabole de la maman hirondelle qui, en période de famine, ne trouve qu’un asticot pour nourrir ses cinq oisillons. Que faire ? Le superhéros ayant le pouvoir de suspendre le temps, tentez de proposer une solution. Beaucoup répondent que la mère oiseau devrait couper l’asticot en autant de parts qu’elle a de petits. D’autres accordent l’intégralité de la maigre victuaille au plus fragile des oisillons. Mais rares sont ceux qui avancent la réponse la plus efficace, mais pas la moins paradoxale : que le vertébré mange le mollusque afin de disposer de l’énergie et de la lucidité nécessaire à l’obtention d’autres nourritures pour sa progéniture affamée. Et si l’on dit que rien, dans cette action altruiste, ne la distingue de l’acte le plus vilement égoïste, nous répondrons que ce qui est vrai du dehors, c’est-à-dire de l’objet, ne l’est plus du dedans, c’est-à-dire de l’intention.

Or, telle est l’option réaliste choisie par Flash : en portant secours à lui-même, en apparence, il abandonne le sauvetage de l’autre ; en réalité, il se rend capable d’aider autrui. Sa maîtrise du temps l’autorise à retarder temporairement ce qu’il réalisera ultérieurement et plus pleinement. Ce qui, au point de départ, nous fait sourire, après réflexion, force l’admiration pour sa prudence et même pour sa justice.

Mais, bien entendu, le plus grand risque encouru par le super-héros en général est opposé : l’inflation de l’ego. Celle-ci adopte trois formes, toutes trois illustrées par le film.

  1. La première est l’égoïsme ou le triomphe du « pour moi ». Il caractérise toujours au maximum le méchant, ici le général Zod. Mais il notifie aussi a minima, au moins au début, Kara Zor-El. On comprend que, traumatisée par la mort de son monde et par le crime de son oncle qui a assassiné Kal-El (alias Superman), elle cherche d’abord à se venger de Zod. Mais comment peut-elle nier avec une telle ingratitude ceux qui l’ont libéré de sa prison – même si leur intention n’était assurément pas dictée par la seule gratuité ? Toutefois, le propre de la bonté ne réside pas dans l’infaillibilité, mais dans sa mutabilité. Et Supergirl reviendra pour aider Flash. Plus encore, elle luttera à ses côtés jusqu’à donner sa propre vie.
  2. La deuxième enflure du moi est l’orgueil ou la victoire du « par moi » – qui peut s’accompagner d’un relatif « pour l’autre ». Tel est le cas du Batman de l’univers alternatif qui, non sans un ironique clin d’œil, s’identifie au superhéros du premier Batman (Michael Keaton). En effet, l’homme-chauve-souris n’a rien perdu de ses réflexes et de ses capacités combatives, ainsi qu’il ressort de la lutte dans la cuisine dont il ne sort vaincu que parce qu’il ne peut rivaliser avec la force véloce du jeune Barry. Et si le Batman parallèle a été remisé, ce n’est pas faute de courage ou par démission, mais par absence d’adversaires et par carence de mission : ce double ultracorrompu de New York qu’est Gotham est devenue la ville la plus sûre de la Terre. D’ailleurs, le justicier ne rechignera guère à reprendre du service. Mais en acceptant de sortir de la solitude, donc de son indépendance.
  3. La troisième tentation ne touche plus tant les causes efficiente (b) et finale (c) du moi que la forme qu’il dilate à l’infini. Il s’agit de la toute-puissance ou de l’apothéose de l’ego. Et tel est le problème foncier de Flash, le nœud de l’intrigue et la belle trouvaille du film.

En effet, l’être humain est doublement limité : dans l’espace et dans le temps. Or, au nom de la corrélation (plus reconstruite que réelle, mais peu importe ici) du temps et de l’espace introduite par la théorie de la relativité restreinte ou plutôt par la finitude de la lumière, le superhéros n’ignore pas seulement la borne spatiale, mais, vitesse supraluminique oblige, la lisière temporelle, plus précisément, son irréversibilité. Comment dès lors ne pas briser la troisième limite, la plus intransgressible : celle de la mort ? Autrement dit, comment ne deviendrait-il pas mégalomane celui qui s’affranchit de cette double contrainte ? « Je peux sauver tout le monde », s’écrit Flash. Et cette auto-mission abstraite devient concrète quand il s’agira de sauver ses deux parents morts, réellement et symboliquement, le même jour.

La question pendante et sous-jacente, chez bien des Marvels (à commencer par Endgame qui annule trop aisément le triomphe tragique du Titan fou) et de toutes les histoires de voyage dans le temps, donc de paradoxe temporel) est ici abordée frontalement. C’est Batman qui, en ami toujours plus intime et en grand-frère plein de sagesse, offrira une réponse d’autant plus crédible qu’il est malmené par la même blessure et, à l’écoute de son ami, traversé par la même tentation : il a lui-même perdu ses deux parents ; pire encore, il est orphelin depuis sa plus tendre enfance. Ses paroles méritent d’être entendues. Elles reprennent non pas la sagesse païenne du stoïcisme fataliste qu’est le consentement au destin, mais celle, chrétienne, de la conversion du mal en bien (« Etiam peccata… ») : « Nos blessures nous ont forgées ». Ces mots sont si importants qu’ils retentiront deux fois dans la bouche des deux versions, prime et alternative, du Batman. Cette grande loi métaphysique et théologique selon laquelle  le mal ne trouve pleinement son sens ou plutôt son sursens que dans le bien supérieur qu’il permet de faire fructifier, s’incarne par exemple dans la scène où, blessé par un des kryptoniens, Flash découvre que l’arme qui, fichée dans son corps, le blesse, peut devenir l’arme qui blesse un autre corps.

Mais, comme souvent pour une interrogation vitale, l’expérience est intransmissible ; la leçon de vie exprimée par l’un ne peut s’imprimer dans l’autre seulement lorsqu’elle est existentiellement éprouvée. Faute de faire confiance à son aîné, Barry devra donc éprouver les conséquences de ses actions pour en mesurer toute la gravité. En effet, et c’est encore une leçon du christianisme et de son extraordinaire équilibre, lorsque la personne devient sourde à sa conscience morale et, pire, en arrive à justifier la violence qu’elle va commettre, il demeure une ressource : l’ombre projetée du mal de la faute qu’est le mal de la peine : celle subie par l’autre, et d’abord celle subie par son auteur.

Et tel est le sens de ces voyages multipliés dans le passé. Selon une belle métaphore de cette rupture qu’est le péché, Flash découvre que les effets de ses actes sont proportionnels à leur cause. Ainsi, commise par un super-héros doués de super-pouvoirs aussi puissants que les siens, la faute engendre rien moins que le super-effet : la brisure du monde entier, qui se traduit par rien moins que la néantisation d’un coup de tous les super-héros – ce que même Thanos n’avait pu imaginer. Voire, selon une autre trouvaille du scénario qui ne va pas aider à clarifier les scripts des épisodes suivants, la fracture se propage en amont (vers le passé) autant qu’en aval (vers l’avenir). Comment mieux dire que le péché est le plus grand fauteur d’anarchie ?

Mais il ne suffit pas de constater que le malum culpæ dé-chaîne (au double sens, actuel et étymologique, du verbe) le malum pœnæ. Encore faut-il le reconnaître et agir en conséquence. Le méchant, lui, se justifie et, mieux, se dissimule cette logique. C’est ici que la multiplication des univers (le multivers) ou plutôt son dédoublement prend toute sa profondeur anthropologique et toute sa signification éthique. Elle devient l’occasion, en racontant une autre version de soi-même, de mieux se connaître et d’entrer en dialogue avec soi. Tant le cogito n’est ni transparent à lui-même (erreur de l’exaltation cartésienne) ni en exil définitif de soi (erreur symétrique de l’humiliation post-cartésienne). Mais nous avons à vivre cet itinéraire du « Je est un autre » (Rimbaud) à « soi-même comme un autre » (Paul Ricœur), par la médiation d’un autre qui nous manifeste à nous-même : ici ce monde contrefactuel qu’est l’alter-monde, l’univers alternatif. Et c’est ce qui arrive à Barry qui, en dialogant avec son double, puis son triple, va pouvoir mieux comprendre ses propre motivations et se décentrer de lui-même. En effet, en prenant conscience qu’il cache à son frère la vraie motivation de ses actions, au nom d’une raison qui s’avère être une protection (comment annoncer la mort de sa mère ?), il découvre combien il est plus sauveteur que sauveur. Si Flash n’est pas centré sur lui, ainsi que l’atteste la scène initiale comique où il est salué par ses grouppies dans la rue et, polarisé par sa mission, ne s’intéresse qu’à la barre chocolatée dévorée par une de ses fan club, en revanche, il n’est pas assez centré sur la liberté de l’autre, et donc sa capacité à recevoir ou non le don qu’il lui adresse.

Et cette connaissance de soi se muera en don de soi quand le Darkflash se fera tuer pour que la troisième version issue de lui, qui incarne la toute-puissance, puisse enfin disparaître. Ce qui est métaphysiquement impossible et éthiquement répréhensible, à savoir le don de soi-même à soi-même (soit dit en passant, c’est la raison pour laquelle l’amour de soi est subordonné à l’amour de l’autre), devient possible grâce au dédoublement réalisé par le multivers et donc l’occasion d’une plus haute offrande de soi-même.

Dès lors, instruit par l’exemple de son jumeau qui lui donne réellement la vie en abandonnant la sienne, Barry devient capable de livrer symboliquement sa vie, en consentant à la mort de sa mère. Superbe scène finale qui, jointe à sa condition en amont et, inattendue, la conséquence en aval, est, à mon sens, la plus émouvante du film. L’abnégation du fils rejoint la compassion de la mère qui, à son insu, lui donne l’amour dont il a besoin et lui permet ainsi d’intérioriser la source qui, symbolisée dans la mémoire du cœur, fuctifiera un jour. Le geste joint à la parole sont d’autant plus touchants qu’ils s’adressent à un inconnu.

Ainsi le multivers ou plutôt le « bivers », si je puis dire, devient la parabole du seul univers réel : l’univers intérieur de la réminiscence redouble, par sa gratitude, la bonté de l’univers extérieur. Comme prophétisait le Batman à son ami Flash, sa mère demeurera présente dans un autre univers ; mais celui-ci est plus intime à lui-même qu’il ne sait. Saint Augustin ne faisait-il pas de la mémoire le centre de l’âme ?

 

  1. Il reste à saluer, et ce n’est pas la moindre des joies, une présence implicite, mais prégnante, du christianisme. Nous en avons déjà nommé quelques traces chemin faisant. Ajoutons-en une.

Les deux objections constantes à l’existence de Dieu nourrissant l’athéisme sont la violence en ce monde et la suffisance de celui-ci. Nous avons entrevu la solution à la première. The Flash ébauche une réponse à la seconde. En évoquant une transcendance possible. D’abord, le film répond à la multiplication anarchique des bifurcations et donc à la pluralité arbitraire des mondes possibles par les croisements privilégiés et les rencontres par affinité qui signalent un dessein plus qu’un destin. Ensuite, et c’est encore plus suggestif, par une incarnation de ce croisement destinal dans le superbe effet que représente le choix de la boîte de tomates. C’est parce que le père est sorti pour rendre service qu’il libère la place permettant à la caméra de vori son visage. Or, « la charité est serviable » (1 Co 13,4). Donc, au don du père répond celui de la Providence, lui-même médiatisé par un autre don humain, celui de la technique développée par la Wayne Entreprise dont on sait que le fondateur est le plus grand et nouvel ami de Flash : le sourire final au Bruce alternatif (George Clooney) l’atteste. Le nouvel univers engendré par la découverte de Barry n’est donc pas nécessairement annonciateur de calamité.

 

L’une des originalités les plus innovantes de cet excellent cru – et c’est aussi une nouveauté chrétienne – réside en ce que le pire méchant ne demeure pas au dehors, mais au-dedans. Donc, que la lutte contre la violence ne saurait se ramener à son éviction, mais doit conduire à la conversion. De fait, le seul super-vilain conséquent est le général Zod ; or, non seulement il est si connu que l’histoire n’a pas besoin de le présenter, mais il est déjà vaincu. Ainsi, la problématique si lucidement et efficacement exposée par le génial Darknight (Christopher Nolan, 2008) se retrouve ici : redisons-le, la frontière entre le bien et le mal passe non pas entre les personnes (les bourreaux et les victimes), mais au cœur de chacune d’elle. Mais la solution n’est plus seulement celle de la substitution, qui suppose que le Chevalier noir soit encore plus immaculé que le Chevalier Blanc, le procureur Harvey Dent, donc s’identifie au Messie. Même si elle aurait méritée d’être traitée plus dramatiquement, Flash lui trouve une réponse heureuse, plus humaine et, de ce fait, plus audible : elle enracine le don de soi dans le juste amour de soi.

Pascal Ide

Cinq ans se sont désormais écoulés depuis l’affrontement entre la Justice League et Steppenwolf. À Gotham City, Barry Allen alias Flash (Ezra Miller), avec l’aide de Bruce Wayne alias Batman (Ben Affleck), toujours flanqué d’Alfred Pennyworth (Jeremy Irons), et de Diana Prince alias Wonder Woman (Gal Gadot), réussit à sauver un hôpital suite à un braquage mené par Al Falcone qui a mal tourné. Peu après, Barry retourne à Central City où il téléphone à son père, Henry (Ron Livingston), qui est toujours en détention après avoir été jugé coupable du meurtre en 2004 de son épouse, Nora (Maribel Verdú). Il dit ne pas l’avoir assassinée, mais les images de vidéosurveillance qui pourraient l’innocenter, ne permettent malheureusement pas de distinguer le visage d’Henry. Dans la nuit, Barry retourne devant sa maison d’enfance, où il se remémore l’assassinat de sa mère : Henry était absent, car il était dans un supermarché pour acheter un pot de sauce tomate que Nora avait oublié d’acheter plus tôt. Submergé par la tristesse, Barry fuit à toute vitesse. Il atteint une telle célérité qu’il entre dans le « Chronobowl », une sorte de vortex temporel qui prend la forme d’un amphithéâtre. Il se retrouve alors pendant l’attaque à Gotham plus tôt dans la journée. En atteignant une vitesse supraluminique, il est donc arrivé à voyager dans le passé par inadvertance.

De retour dans le présent, il explique à Bruce son expérience et lui dit son désir d’utiliser ses pouvoirs pour modifier les évènements de 2004 afin d’effacer l’assassinat de Nora. Mais Batman s’oppose à son projet : changer le passé conduirait à de graves conséquences au sein de l’espace-temps. Après avoir discuté avec son amie Iris West (Kiersey Clemons), Barry trouve une solution pour sauver Nora sans entrer en interaction avec elle : mettre le pot de sauce tomate dans le cadis de Nora lorsqu’elle était au supermarché plus tôt dans la journée. Ce qu’il fait.

Malheureusement, lors du retour vers le présent, Barry est projeté hors du Chronobowl après avoir été attaqué par un mystérieux individu. Il atterrit en 2013, devant chez lui, et rencontre ses parents qui l’accueillent. Il ne tarde pas à faire la rencontre inattendue de son double, âgé de 18 ans et dépourvu de tout pouvoir. Alors qu’il explique à son jumeau incrédule la situation, Barry apprend que la date est le 29 septembre 2013, le jour où il a obtenu ses pouvoirs lors d’un accident de laboratoire où il fut frappé par la foudre, mélangée avec des produits chimiques. L’accident se produit comme prévu, mais, dans un chiasme parfait, Barry est frappé par la foudre et perd ses pouvoirs tandis que le Barry de l’univers alternatif les acquiert et devient Dark Flash. Barry est désormais coincé dans le passé.

C’est alors que le monde entier assiste à la diffusion du message menaçant du Général Zod (Michael Shannon). Il se trouve que 2013 est également l’année où Kal-El / Clark Kent alias Superman affronte Zod à Metropolis afin de l’empêcher de terraformer la Terre en Krypton. Barry envisage de contacter la Justice League, mais Wonder Woman est introuvable, Victor Stone alias Cyborg n’a pas encore eu son accident et Arthur Curry alias Aquaman n’est jamais né.

Les deux Barry décident alors de se rendre à Gotham, pour aller trouver de l’aide au Manoir auprès du seul métahumain encore existant : Batman. Mais, après une brève lutte, le duo rencontre un Bruce Wayne (Michael Keaton) qui n’exerce plus son activité de justicier depuis que Gotham est devenue la cité la plus sûre du monde. Barry explique la situation à Bruce. Ce dernier en conclut que lorsque Flash a modifié le passé, il a créé un pivot au sein du temps. Il a ainsi induit un effet de rétrocausalité, changé à la fois le futur et le passé de sa réalité, et donné naissance à un univers alternatif. Le duo requiert alors l’aide de Bruce, pour qu’il les aide à trouver Superman et vaincre Zod, ce qu’il refuse. Après avoir découvert la Batcave, Barry tente de convaincre Bruce une dernière fois de se joindre à eux. Batman accepte. Grâce à des informations confidentielles de la NASA récoltées par Wayne Enterprises, le trio réussit à trouver l’existence d’un vaisseau kryptonien confiné au sein d’une base militaire russe en Sibérie. Barry pense alors qu’il s’agit de toute évidence de la capsule dans laquelle Superman était censé atterrir sur Terre au Kansas. Batman et les deux Barry se rendent en Sibérie à bord de la Batwing.

Sur place, l’équipe infiltre la base militaire. Après que Batman a neutralisé les soldats, l’équipe ne libère pas Superman, mais une jeune femme, Kara Zor-El (Sasha Calle), très affaiblie et qui était enfermée dans une cellule sécurisée. Tandis que l’équipe fini par être encerclée par les soldats, Kara se révèle avoir des pouvoirs surhumains et réussit à éliminer tout les soldats de la base, permettant à l’équipe de s’enfuir et de la ramener au Manoir Wayne.

Au Manoir, Kara explique être la fille de Zor-El, l’oncle de Kal. Elle explique avoir été envoyée sur Terre en compagnie de son cousin pour veiller sur lui. Mais lors du voyage, leurs capsules se sont apparemment séparées, elle ignore donc où se trouve Superman. Après avoir obtenu l’intégralité de ses pouvoirs grâce aux rayonnements solaires, Kara décide de quitter le Manoir car elle ne souhaite pas aider les humains, qui l’ont capturée et enfermée dès son arrivée. Alors qu’elle découvre ses capacités de vols, Kara se rend à la base Edwards où le Northom doit rencontrer Zod après avoir capté une transmission radio provenant de là-bas. Sur place, elle assiste à l’arrivée de Zod, accompagné de Faora Hu-Ul (Antje Traue). Zod, constatant que les Terriens n’ont pas ramené l’individu kryptonien comme il l’avait demandé, interprète cela comme un acte de guerre. Un immense affrontement éclate alors entre les Kryptoniens et le Northom.

Pendant ce temps, Barry propose à Bruce une solution pour qu’il récupère ses pouvoirs : recréer artificiellement les conditions de l’accident du laboratoire. Après plusieurs tentatives, l’expérience échoue et Barry est au bord de la mort. Kara, de retour à la Batcave, accepte finalement d’aider le trio à vaincre Zod et décide alors d’emmener Barry jusqu’au cœur de la tempête. Il réussit à retrouver ses pouvoirs. L’équipe, désormais prête à affronter Zod, se rend dans le désert à bord de la Batwing.

En plein affrontement, les deux Barry décident de se charger des forces kryptoniennes tandis que Batman, à bord de la Batwing, sert de distraction et d’attaque aérienne. Kara part alors à la rencontre de Zod. Ce dernier explique qu’il ont réussi à intercepter la capsule de Kal. Malheureusement, lors d’une tentative infructueuse de récupérer le Codex (l’objet contenant tous les gènes des Kryptoniens à venir) dans ses cellules, les Kryptoniens l’ont tués lorsqu’il n’était encore qu’un nourrisson. Le Codex se trouve en réalité dans les cellules de Kara. Cette dernière, enragée, affronte Zod. Pendant que les héros semblent prendre le dessus, Kara se fait poignarder par Zod, qui finit par réussir à récupérer le Codex, la tuant sur le coup. Batman meurt lui aussi après s’être sacrifié en s’écrasant contre un des vaisseaux kryptoniens. Le jeune Barry, n’acceptant pas que ses amis meurent, remonte le temps plus tôt pendant le combat.

Malheureusement, l’astuce est inefficace : Batman et Kara sont toujours destinés à mourir et la Terre à être terraformée par Zod. Barry finit par comprendre que la mort de Batman et Kara est un évènement nécessaire de la trame historique qu’il ne peut modifier. Mais il n’en est pas de même du jeune Barry : fou de rage, il continue à remonter le temps pour essayer de sauver ses amis à plusieurs reprises et commence alors à devenir de plus en plus violent. Barry est alors soudainement attaqué par le mystérieux individu qui l’a éjecté du Chronobowl. Il s’agit en réalité de « Dark Flash », une version futuriste du jeune Barry, qui continue désespérément dans le futur à essayer de sauver Batman et Kara de la mort. La version sombre de Flash explique à Barry le paradoxe de la boucle causale qui a mené à sa propre création : les multiples retours dans le passé et changements opérés par lui ont provoqué des collisions entre plusieurs réalités dans le multivers. Alors que Barry a l’intention de retourner en 2004 pour laisser Nora se faire assassiner afin d’arranger les choses, Dark Flash tente de l’en empêcher en l’attaquant. Finalement, le jeune Barry décide de se sacrifier en se faisant tuer par Dark Flash. Ce dernier finit donc par disparaître, ce qui rétablit l’ordre dans le multivers.

Barry, désormais seul, décide de retourner en 2004. Il retourne au supermarché et fait la rencontre de Nora. Sans lui révéler son identité, il lui explique le manque qu’il ressent pour sa mère. Après une discussion émouvante avec elle, Barry décide d’enlever le pot de sauce tomate du caddie et de le placer dans une étagère plus haute. Flash retourne ensuite dans le présent.

Quelque temps après, la situation juridique d’Henry semble s’améliorer. Grâce à de nouvelles avancées technologiques de Wayne Enterprises, une image de vidéosurveillance permet de distinguer le visage d’Henry. Barry comprend alors que la nouvelle position du pot de sauce tomate à permis à son père, levant son visage, d’être visionné par la caméra. Sortant du palais de justice avec Iris, il reçoit un appel de Bruce. Mais il découvre qu’il s’agit de nouveau d’un Bruce alternatif (George Clooney) qui suscite son enthousiasme.

Scène post-générique En sortant d’un bar avec un Arthur Curry ivre, Barry lui explique les anciens univers qu’il a vus lors de son voyage dans le passé, et évoque les différentes versions de Batman et Superman.

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