Tenet
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Pays:
Américain
Thème (s):
Amitié, Jalousie, Temps
Date de sortie:
26 août 2020
Durée:
2 heures 30 minutes
Directeur:
Christopher Nolan
Acteurs:
John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki
Age minimum:
Adolescents et adultes

Tenet, science-fiction d’espionnage américano-britannique écrit et réalisé par Christopher Nolan, 2020. Avec John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki.

Thèmes

Temps (réversibilité), jalousie, amitié.

Oui, j’y étais mercredi soir ! Même en pleine campagne où je me trouvais, le cinéma local honorait cette sortie nationale d’un blockbuster dont certains espèrent qu’il sauvera le cinéma mondial…

Oui, comme beaucoup, je pense qu’il faut le voir au moins deux fois pour commencer à le comprendre. Mais ce n’est pas un scoop. Qui peut prétendre avoir compris tous les subtils entrelacs de The Dark Knight (2008), Inception (2010), Interstellar (2014), en un seul visionnage ?

Non, je n’ai pas oublié de remplir l’item « Cote » ! Et, à la question de savoir si je l’ai aimé, je ferai une réponse à la Chris Nolan ! Et si le palindrome devenait la métaphore de ce que celui-ci devient ? En effet, dans ce thriller d’espionnage industriel, tout ne se dédouble-t-il pas, depuis l’affiche jusqu’au titre et au contenu (qui dit espionnage, dit possible agent double), en passant par le réalisateur qui est aussi scénariste, et au spectateur dont nous venons de dire qu’il se sent obligé de revoir le film ! Ainsi donc, Tenet présenterait comme une double face – et l’œuvre cinématographique de son auteur aussi exigeant que totalisant, de même.

 

  1. D’un côté, nous trouvons une réflexion de fond qui aspire à devenir une histoire. Elle porte sur l’une des obsessions physique et métaphysique de Nolan : notre relation au temps. Depuis Memento (2000) et Interstellar, le réalisateur-scénariste est obsédé par la question de sa réversibilité ou de l’engrenage des durées (Dunkerque, 2017) – sans rien dire de sa passion pour le double (Le prestige, 2006). Si le cinéaste n’a pas forcément lu les réflexions ici obsolètes de Deleuze dans Image-temps, en revanche, il fréquente assidument les travaux de Richard Feynman sur l’électrodynamique quantique et la possible réversibilité chronologique des processus concernant les particules élémentaires. Ainsi, de même qu’il avait appliqué avec le plus de rigueur possible les théories en cours sur les distorsions de l’espace-temps au voisinage d’un trou noir significativement surnommé Gargantua grâce au Tesseract dans Interstellar, de même tente-t-il de mettre le plus rigoureusement possible les hypothèses sur l’inversion entropique, donc sur l’inversion de la temporalité au service d’une intrigue. Comprenons bien la nouveauté du propos qui est expliqué à plusieurs reprises, mais brièvement.

Jusqu’à aujourd’hui, depuis l’ouvrage princeps de H. G. Wells, La machine à voyager dans le temps (1895), lui-même plusieurs fois scénarisé, de nombreux films de science-fiction ont montré des voyages dans le passé ou l’avenir. Mais ils se sont toujours contentés de juxtaposer ceux-ci, c’est-à-dire de les faire se succéder. Même en les répétant en boucle (Edge of Tomorrow, Doug Liman, 2014) ou en multipliant les flashbacks, les « flashforwards », voire les temps parallèles alternatifs, jusqu’à nous embrouiller (la série télévisée de J. J. Abrams, Lost. Les disparus, 2004-2010), ils adoptent cette structure séquencée. En profitant avec intempérance de la principale ressource offerte par le voyage dans le passé ou le futur : le paradoxe temporel, dont le plus fameux est rappelé dans le film, le paradoxe du grand-père (vous retournez dans votre histoire et assassinez celui qui donnera la vie à votre père…), le paradoxe étant le nom savant pour dire un problème dont nous ne possédons pas la solution.

Tenet introduit une nouveauté majeure : il ne veut pas mettre en scène le voyage dans le temps et offrir de nouvelles illustrations des paradoxes temporels – il est bien trop original et même génial pour cela –, mais la possibilité physique d’inverser la temporalité. Précisons, tant notre conception du temps est formatée par Newton en 1687 qui demeure encore le fond de commerce de la physique enseignée à l’école. Pour le grand scientifique britannique, le temps est le cadre absolu précédant le (et présidant au) mouvement ; autrement dit, le temps (comme d’ailleurs l’espace) est un contenant qui est indifférent à son contenu. Mais, avec la théorie de la relativité générale (1915), qui est largement validée expérimentalement, Einstein a émis l’hypothèse révolutionnaire selon laquelle le temps est indéfectiblement lié à l’espace et à la matière. Alors que, dans le modèle newtonien, il précédait le processus, désormais il le suit, l’accompagne, voire le constitue. La conséquence en est que, à partir du moment où les mouvements sont différents, chaque référentiel évolue dans un espace-temps qui lui est propre, de sorte que, en droit, plusieurs écoulements temporels différents peuvent coexister. Nolan étend cette idée à la réversibilité même du temps, de sorte que nous visualisions dans une même scène deux processus, l’un direct (le temps s’écoulant dans notre sens), l’autre inversé (le temps s’écoulant du futur vers le passé).

Cette idée puissamment novatrice nous donne droit à de multiples scènes fort spectaculaires, depuis les combats entre guerriers s’affrontant selon des temporalités opposées ou des poursuites en voiture obéissant aux mêmes règles… Elle est aussi exploitée avec rigueur : celui qui remonte le temps connaît des contraintes physiologiques que celui qui la parcourt dans le sens antérograde ignore et le conduira à porter un masque – heureuse conséquence qui offre un indice permettant de différencier les progressants des descendants (si je puis dire) ; plus encore, la stratégie de « l’étau temporel » permet de jongler entre les deux modes inversés de temporalités, via un portail qui, lui, fait passer d’une navigation à l’autre ; etc. Enfin, elle est développée avec fécondité, jusqu’à un paradoxe nouveau : un même personnage cohabite avec sa version passée lorsqu’il inverse le temps de sorte que passé et avenir coexistent ; cela signifie aussi que le même personnage vivra deux fois la même scène – ce que, bien entendu, le film donnera à voir –, donc écrira sa vie en palindrome. Avec une conséquence d’importance : un homme peut se sauver lui-même en direct. Et nous retrouvons ici l’un des ressorts les plus puissants de la filmographie nolanienne : celui de la rédemption, mais ici enrichi. Alors que, dans les autres productions, c’était un autre qui rédimait, notamment le père vis-à-vis de sa fille dans Interstellar, ou vis-à-vis de son fils dans Inception, ici, c’est le temps lui-même qui, en se courbant, donc en se réfractant, devient porteur de cette bonne nouvelle par excellence : à l’image de la durée, le salut rend nos actes réversibles…

 

  1. Retournons la pièce. De l’autre côté, nous rencontrons une histoire qui aspire à engendrer de l’émotion. Cette seconde face, narrative, est tout aussi travaillée que la première, scientifique ou plutôt conceptuelle. Bien que, de prime abord, il soit plus difficile d’innover en matière de récit, Nolan trouve pourtant encore le moyen de nous offrir de l’inédit. Et, comme dans la trilogie Batman, tous les ingrédients principaux sont présents.

D’abord, l’enjeu qui est aussi important qu’inattendu. S’agit-il de la troisième guerre mondiale, comme disent les commanditaires du Protagoniste ? Non, bien pire : la fin du monde. S’agit-il d’une guerre nucléaire ? Non, bien pire : une guerre temporelle. S’agit-il d’un omnicide révélé par un Algorithme qui va tuer toute la vie sur Terre ? Non, bien pire : en inversant le temps, le monde futur justifie son biocide en affirmant que, puisque l’homme détruit toujours plus la nature, il la verrait désormais toujours plus se régénérer.

Ensuite, le « méchant ». L’on pressent que Nolan lorgne du côté du Joker – et combien il a raison ! Certes, parce que l’oligarque russe est le plus redoutable trafiquant d’armes de la planète. Certes, parce que, révélant sa complaisance vis-à-vis de la violence, il n’hésite pas à accomplir lui-même ses basses œuvres. Certes, parce qu’il inclut dans son sadisme une femme innocente et, pire, son enfant. Mais, beaucoup plus parce qu’il est jaloux. Son raisonnement, résumé à deux reprises, est d’une simplicité biblique : « Ce que je ne peux pas avoir, personne ne l’aura ». Et elle est biblique surtout, car le Prince de ce monde n’est homicide et menteur depuis l’origine (cf. Jn 8,) que parce que, plus profondément et plus radicalement, il est en rivalité mimétique avec Dieu depuis le jardin d’Éden. Le Joker demeurait un personnage complexe aux motivations secrètes. Ici, nous est offerte la quintessence secrète de la violence : être Dieu ; sinon n’être rien, et tous les autres anéantis avec moi. Combien est symbolique la maladie mortelle qui ronge Sator : un cancer – c’est-à-dire la prolifération anarchique de cellules – du pancréas – c’est-à-dire de la glande la plus profondément enfouie de l’organisme. Cette identité diabolique sera confirmée par la fin de ce mâle alpha supérieurement intelligent qui a toujours un coup d’avance sur ses adversaires. Il mourra dans un mouvement symbolique magnifié par les romantiques (La chute de Satan) : dominé par une femme physiquement plus grande que lui, il se fracassera du haut de son navire-montagne.

D’ailleurs, dans une autre excellente trouvaille, Nolan transpose et concrétise ce que, bien qu’universel, le combat temporel pourrait avoir d’irréel, dans la lutte la plus viscérale et la plus vitale qui soit : celle d’une mère pour le salut de son fils.

Enfin, si le bad guy agit dans la solitude et au service de son ego, le « sauveur » du monde, qui porte le surnom étymologiquement très signifiant de Protagoniste (formé des deux termes grecs protè, « premier », et agonè, « combat »), se trouve être, selon une idée qui est chère à Nolan et commune à de nombreuses franchises (de Mission Impossible à Fast & Furious), inclus dans une équipe. Or, ceux qui étaient d’abord assemblés dans une simple coopération non dénue de suspicion (l’autre est-il un traître ?), s’avèreront au terme être unis dans la plus profonde des grandes amitiés. D’autant plus que la fatalité de l’inversion les oblige à croiser leur itinéraire. En effet, alors qu’il vient de découvrir que l’agent masqué à la lanière rouge donc celui à qui il doit la vie est Neil en personne, le Protagoniste doit le quitter : « C’est [pour toi] la fin d’une merveilleuse amitié. On se revoit [pour moi] au commencement », murmure-t-il, les larmes aux yeux. Et ce croisement est d’autant plus dramatisé qu’il place la scène initiale et la scène finale en face à face ou en inclusion (vous avez dit palindrome ?).

 

  1. Mais Nolan réussit-il à réconcilier ces deux faces ? Le dominicain Gilles Émery, professeur à Fribourg (Suisse), aime dire que le théologien franciscain Duns Scot (1260-1306) est la jonction paradoxale du plus ardent des mystiques avec le plus froid des techniciens (du concept). (Mais que viennent faire ici deux théologiens, médiéval et contemporain ?!!) Là réside la clé de ce que j’oserais appeler l’échec (partiel, bien sûr !) de Nolan (voire des deux frères, chacun à part entière). Et l’enjeu majeur de sa production cinématographique à venir. En effet, le « moraliste d’Hollywood » devenu son métaphysicien, est une étrange juxtaposition de conceptuel et de narratif, de Yin et de Yang, en tout cas de cerveau gauche et de cerveau droit.

Assurément, il apporte au cinéma l’esprit de géométrie, plus, une rare densité de réflexion morale, scientifique et philosophique, une complexité qui manque cruellement à la galaxie Marvel, et autres films de Superhéros. Assurément aussi, il ne manque pas d’esprit de finesse, c’est-à-dire ici d’effort méritoire pour faire surgir des émotions, et des émotions profondes et préparées comme le maître Spielberg sait en susciter. Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il que le premier soit intégré dans le second ou, pour reprendre à Pascal une autre distinction superposable, que la raison soit enveloppée par et dans le cœur. L’art en général, et le septième art en particulier, ne sont honorés que lorsque les idées les plus fécondes, les idéaux les plus nobles, la maîtrise technique la plus accomplie, la direction d’acteur la plus impeccable, les scénarios les plus inventifs, se mettent au service d’une histoire qui nous saisit à partir de notre centre intime et qui donc nous émeut parce qu’elle nous meut. Or, je dois le dire, je suis sorti de la salle de cinéma un peu groggy, du bruit plein les oreilles, des questions plein la tête, mais pas de l’éblouissement plein les yeux et de l’émotion plein le cœur.

Quelques exemples pris à son œuvre même : dans Interstellar, bouleversante est l’émotion de la fille découvrant que le « fantôme » qui communiquait avec elle n’était pesonne d’autre que son père bien-aimé, et donc leur rencontre finale au-delà de l’inversion (tiens !) des temporalités ; dans Inception, poignante est la découverte que Robert Fisher Jr fait du dernier message que son père apparemment si indifférent lui a laissé ; dans The Dark Night, déchirant est le don par lequel Batman décide de prendre sur lui (oui, de se substituer à) la faute du Chevalier blanc. Contrairement à beaucoup de ses collègues assoiffés de spectaculaire plus que de réel suspense, Nolan connaît bien cette loi du climax : tout accumuler (si je puis dire), tout préparer, tout miser, pour que la scène ultime soit la plus intense et donc la plus émotionnellement jouissive. Or, je dois l’avouer, je n’avais ni investi émotionnellement l’amitié entre les deux héros, ni imprimé la présence du lacet-fil rouge du début, de sorte que la scène finale de Tenet, censée être si gratifiante, a fait « flop » dans un encéphale qui peinait à rassembler les autres fils de la pelote…

Cette frustration rétrospective rentre en résonance avec la musique de Ludwig Göransson. En perdant Hans Zimmer, engagé pour composer la musique de la nouvelle version cinéma de Dune, j’ai trouvé beaucoup de décibels, beaucoup de rythmes, mais peu de mélodies et encore moins les mélopées lancinantes dont le compositeur germano-américain ne cesse de nous régaler.

 

  1. Pourtant, Christopher Nolan a multiplié les tentatives d’opérer la jonction entre ces deux pôles. Il a même essayé de proposer comme un méta-texte sous la forme d’une énigme qu’il a introduite dans la trame d’un texte pourtant déjà sursaturé, dont il ne parle pas directement et qu’il laisse le soin aux spectateurs zélés de découvrir et résoudre.

Certains pensent que la chanson générique du rappeur contiendrait des informations susceptibles d’éclairer un certain nombre de mystères non éclaircis (par exemple, nous ne savons rien de cette société du futur qui a ainsi programmé la destruction de notre planète). Pour ma part, je formulerais l’hypothèse (encore à demi-mûre) suivante. Ainsi qu’on le sait, le mot tenet n’est pas seulement un terme anglais (le substantif « principe ») ou latin (la troisième personne du singulier indicatif présent du verbe tenir : « tient ») qui possède la rare propriété d’être palindrome, mais la partie centrale d’un carré fameux que l’on appelle « carré Sator » (qui a joué un rôle dans l’histoire paléochrétienne). Or, chacun des cinq termes de la phrase qui le compose est un acrostiche, un mésostiche et un téléstiche de l’ensemble, de sorte que le carré peut se lire en boustrophédon [1] et de manière fractale. Or, à côté de Tenet, le film sème les quatre autres termes : Sator est le nom du criminel, Arepo celui du fournisseur du faux Goya, Opera celui du lieu où se joue la séquence d’ouverture, Rotas, celui de l’entreprise de stockage où se trouve la machine temporelle et qui, comme par hasard, adopte une configuration pentagonale. Toutefois, n’apparaissant que sur un fax, Arepo possède le statut particulier de demeurer invisible. Or, l’on sait que c’est le terme le plus mystèrieux du carré : seul à ne pas être un nom commun en latin, l’on propose souvent de le traduire comme un patronyme. Nolan nous suggère-t-il que là se trouverait une clé ?

Mais, là encore, une idée géniale ne fait pas nécessairement vibrer : trop cérébrale, elle manque d’incarnation.

 

  1. Permettez-moi d’ajouter, en passant, une réserve d’un autre ordre. Si scientifique que paraisse l’hypothèse du temps inversé sur laquelle se fonde tout le film, elle est, à ce jour expérimentalement indémontré (voire indémontrable, donc non réfutable), épistémologiquement dualiste (contre-intuitive, elle juxtaposerait le monde régi par le sens commun, à savoir le fléchage du temps et un autre univers, pour l’instant microphysique, régi par une loi opposée, à savoir l’inversion du temps), métaphysiquement absurde (l’effet ne peut causer la cause) et théologiquement athée ou, ce qui revient au même, prométhéenne (la seule architemporalité transcendant le temps est l’éternité qui, justement, est propre à Dieu seul). Cela fait beaucoup !

 

  1. Alors, ai-je aimé ou non ? Combien d’étoiles lui décerner ? Avec le recul, en analysant et donc en repassant telle ou telle passage, mon attrait s’accroît. Je ne sais plus quel réalisateur affirmait : un bon film, c’est trois ou quatre bons passages. Or, dans Tenet, les scènes promises à devenir des scènes d’anthologie sont nombreuses. J’ai conscience que j’attends beaucoup du cinéaste prodige qui m’a tant enchanté dans les films sus-cités. Plus génial que d’autres créateurs de monde comme Cameron ou Lucas, il est aussi moins équilibré. Nolan a le choix entre toujours plus accentuer ses spécificités (qui, unilatérales, deviennent des fragilités), ou bien les rééquilibrer en y injectant ce qui, avec l’amour et la poésie, lui manque le plus : le féminin, l’anima.

Oui, décidément, je pense que, titre et contenu obligent, je vais retourner voir Tenet.

Pascal Ide

[1] Pour des informations plus détaillées et les sens techniques de ces mots, cf. entrée « Carré sator », encyclopédie en ligne Wikipedia en français.

Le Protagoniste (John David Washington, le fils aîné de Denzel), un agent de la CIA, participe à une opération clandestine russe, durant une prise d’otage dans un opéra à Kiev. En fait, son intention, cachée aux Russes, est de voler un objet mystérieux. En plein danger, il est sauvé par un agent masqué, portant comme signe distinctif une lanière rouge sur son sac à dos. Le protagoniste rejoint les agents russes, qui, comprenant son intention, le torturent. Ce dernier préfère se suicider en croquant une pilule de cyanure. Exit le héros ?…

En fait, le Protagoniste se réveille et apprend que la pilule ne contenait pas de poison. L’opération était un test en vue de le recruter pour une opération spéciale. Parmi les rares informations qui lui sont données, on lui donne le mot Tenet et le geste de deux mains aux doigts entrelacés. Le protagoniste rencontre ensuite Laura (Clémence Poésy), une scientifique qui lui explique que, dans le futur, la technologie permettra d’inverser l’entropie de certains objets et donc la flèche même du temps. Et elle lui en fournit une preuve à partir d’une arme à feu. La conséquence en est que l’on pourrait inverser le cours du temps. Surtout, l’humanité pourrait être sous le coup d’une menace provenant du futur. Sa mission est de déterminer qui est à l’origine de la menace.

Pour l’aider à retrouver l’origine des balles inversées, le Protagoniste recrute un autre agent, Neil (Robert Pattinson), et infiltre l’immeuble ultra-protégé d’un trafiquant d’armes de Doubaï, Sanjay Singh (Denzil Smith) ou plutôt, répondant au mot de passe « Tenet », de son épouse, Priya (Dimple Kapadia). Elle lui révèle que les balles étaient normales lorsqu’elle les a achetées, mais qu’elles ont été inversées par un autre trafiquant d’armes, russe et encore beaucoup plus dangereux, l’oligarque Andrei Sator (Kenneth Branagh). Elle lui apprend aussi que Katherine « Kat » (Elizabeth Debicki), l’ex-femme de Sator, est victime d’un chantage de la part de son ex-mari qui l’empêche de passer du temps avec leur fils. En effet, elle lui avait fait acheter une peinture de Francisco de Goya. Or, elle s’est s’avérée être une copie. Depuis, Sator menace de le révéler, la condamnant ainsi à passer des années en prison.

Grâce à l’aide du distingué officier de l’Intelligence Service, Sir Michael Crosby (Michael Caine), le Protagoniste trouve le moyen de remonter à Kat, afin de pouvoir rencontrer Sator. Afin de gagner sa confiance, il lui promet de voler et détruire le tableau qui se trouve dans un port libre de l’aéroport d’Oslo. En réussissant ce tour de force, qui le conduira à rien moins que de détruire un Boeing 747 (pour de vrai, d’ailleurs !), le Protagoniste n’a aucune idée de ce qu’il va rencontrer : la menace la plus inouïe que le monde ait jamais subie. Surtout, si toute la narration qui précède est plutôt limpide, le spectateur n’a aucune idée de la complexité de l’intrigue qui va se développer…

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