Sauver ou périr
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Pays:
Français
Thème (s):
Amour, Courage, Désespoir, Malheur, Souffrance, Visage
Date de sortie:
28 novembre 2018
Durée:
1 heures 56 minutes
Évaluation:
****
Directeur:
Frédéric Tellier
Acteurs:
Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Chloé Stefani
Age minimum:
Adolescents et adultes

Sauver ou périr, drame et biopic français de Frédéric Tellier, 2018. Avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Vincent Rottiers, Chloé Stefani, Sami Bouajila.

Thèmes

Souffrance, malheur, courage, amour, désespoir, visage .

    Beau film sur la laideur physique, transfigurée en une beauté plus haute. Beauté qui se retrouve dans sa construction qui épouse les trois temps structurant en profondeur tout récit : création-décréation-recréation [1].

    Dans la période bénie des commencements, Franck pense que le dilemme qui structure sa vie faite de courage jusqu’au don de soi s’identifie à la devise des pompiers : « Sauver ou périr ». Pendant sa longue convalescence qui s’avère d’abord être une chute, il croira jusqu’à la désespérance que ce dilemme se réduit à « Survivre ou se suicider » – choisissant la seconde option, ainsi qu’il l’avoue dans son discours lors de la remise de la médaille militaire : « J’ai sauvé et j’ai péri ». Enfin, peu à peu, lors de sa remontée du feu infernal, il découvrira que la véritable alternative est : « Être sauvé ou périr ». Celui qui ne peut plus toucher devra apprendre à être touché – autrement dit, passer du plus superficiel au plus profond. Celui qui était prêt à plonger dans le feu destructeur pour sauver ses compagnons, va devoir plonger dans le feu constructeur de la vie et du cœur pour non pas se racheter, mais accepter d’être racheté. C’est seulement en consentant avec une reconnaissante humilité qu’il trouvera le sens ardemment (!) recherché : donner avec une intrépide générosité.

    Pascal Ide

    [1] J’oppose ce rythme « en profondeur » au ternaire encore tout extérieur nœud-climax-dénouement.

    Beau film sur la laideur physique, transfigurée en une beauté plus haute. Beauté qui se retrouve dans sa construction qui épouse les trois temps structurant en profondeur tout récit : création-décréation-recréation [1].

     

    1. Le film débute comme un documentaire. Mais la vie de ce corps militaire qu’est la Brigade des Sapeurs-Pompiers est, pour la majeure partie des spectateurs qui l’ignore, tellement inédite et palpitante, et en soi, tellement aventureuse, que la seule narration du quotidien suffit à se transformer en intrigue. Ainsi le récit prend le temps de multiplier et varier les interventions, puisque chacune d’elles peut se finir en drame. Et, de manière générale, cette mémoire pleine de sagesse ne cesse de le rappeler à la levée des couleurs (« Untel, Sapeur de première classe, mort au feu ») et, de manière particulière, l’accès de Franck à la responsabilité de sergent l’atteste (« Face au plus grand danger, le feu »).

    L’heureuse conséquence en est que l’histoire peut prendre son temps pour décrire les personnages, tous complexes et attachants, et autoriser l’identification si nécessaire à l’empathie. Ainsi, derrière la belle exigence professionnelle de Franck (faisant passer les études avant la détente, il fera partie des 10 % qui passeront l’écrit final pour devenir officier subalterne, et du happy few encore plus restreint qu’il réussira avec brio) et la complicité amoureuse avec sa douce épouse, nous découvrons ainsi par bribes et demi-touches, une raideur (au vieil homme qui le remercie d’avoir sauvé celle avec qui il vit depuis cinquante ans, il répond par un très légaliste : « C’est normal »), voire un déni (par exemple de la limpide demande : « J’adorerais avoir un vrai chez-nous ») dont nous comprendrons plus tard que l’origine est une répétition réparatrice du départ paternel et une répétition synchronique (comme par hasard !) dans le scénario de son meilleur ami Martin (fils et petit-fils de pompier).

     

    1. La brutalité attendue et pourtant crainte de la disruption est doublement soulignée : par un cut entre la chute du pompier et son réveil ; par un long délai de huit semaines qui non seulement met en croix la toute-puissance du spectateur contraint d’épouser la conscience subjective du héros et donc de renoncer à des informations sur les suites immédiates de l’accident, mais nous évite les scènes larmoyantes et trop faciles de la famille et des collègues accablés d’apprendre l’accident redouté, puis rongés par la réussite de chaque intervention (pas moins de vingt-quatre en seize mois), alors que, biopic et film obligent, nous savons que le héros s’en remettra.

    Dans cette deuxième partie, là encore, l’intrigue réussit le tour de force de transformer le quasi-reportage sur le quotidien de la prise en charge des grands brûlés, en une histoire aussi imprévisible que bouleversante. En effet, l’extrême fragilité physique ne cède en rien à l’excessive vulnérabilité psychologique. S’atteste ici une continuité entre le dedans et le dehors qui est riche de sens anthropologique.

    Le pronostic, on le sait, est lié à la superficie et à la profondeur de la peau brûlée par le feu dévastateur ; mais, on l’ignore plus, il est aussi corrélé à l’ampleur des dégâts commis sur cette sorte de peau intérieure démultipliée, l’interface entre notre corps et l’environnement aérien, que sont nos six à sept cent millions d’alvéoles pulmonaires qui couvrent une surface totale d’environ 120 m2 !

    Nous comprenons ensuite progressivement combien la peau, qui est le plus lourd organe du corps humain (pas moins de 5 kilos) est le médiateur privilégié des interactions avec notre environnement. Là encore, si chacun sait qu’elle autorise ces entrées que sont les sensations tactiles, peu prennent conscience qu’elle commande aussi nos sorties, c’est-à-dire nos capacités d’action. Ainsi en perdant une bonne partie de ce si précieux épiderme (jamais ne nous sera révélé le pourcentage qui fut atteint), Jack devra réapprendre tous les gestes les plus élémentaires du quotidien : depuis tenir une tasse (comment faire lorsque les doigts ne peuvent plus la toucher ?) jusqu’à marcher (là encore, comment avancer lorsque les pieds ne perçoivent plus le sol ?).

    Mais le pire traumatisme ne réside pas là. Et le film nous le fait pédagogiquement comprendre en ensevelissant longuement les extrémités du corps sous un suaire fantômatique presque effrayant. Jusqu’au moment de la scène aussi nécessaire qu’insupportable où, faisant face au fond d’une sordide et banale boîte de métal, Franck ôte lentement le linceul protecteur. Le hurlement de détresse démentiel qui s’en suit exprime sa déchirante agonie, comme le visage exprime le cœur. Si le corps est le principe matériel, donc le sujet de l’âme qui en est le principe formel (efficient et final), il est, peut-être encore davantage, la profondeur qui se manifeste dans l’apparition du corps. En termes simples : le corps est signe de l’âme. En particulier cette partie supérieure et antérieure, si finement, amoureusement et admirablement modelée (cf. Gn 2,7) du corps qu’est le visage : comme notre main est tout outil (« outil d’outils », dit Aristote) et notre pied tout-terrain, notre physionomie est toute-expressivité. Tout ou presque tout de ce qui est abrité dans l’abîme sans fond de notre cœur affleure sur cette surface par lui façonné. Comment, dès lors, ne pas comprendre que cette chute dans la monstruosité (« Tu as déjà eu envie d’un monstre ? », demande Franck à Cécile) ne conduise jusqu’à cette tentation (heureusement sans tentative) de chute vers le masque de papier mâché qui est son double terrifiant autant qu’attirant ? « Monstre » ne signifie-t-il pas, étymologiquement, ce qui se montre

     

    1. Si compatissant soit le spectateur, si profond soit le drame vécu, peu à peu éclôt un double doute qui sera, en creux, le point de départ du long chemin de recréation.

    Tout d’abord, comment Franck n’est-il pas bouleversé de gratitude par la générosité sans borne et sans reste de son entourage, familial, médical et professionnel ? En effet, le dévouement jusqu’à l’épuisement de son épouse, deux années durant, n’a jamais été salué par un seul « merci » ; l’admirable figure d’une mère qui dose présence et distance, affection et discrétion, compassion et admiration avec tant de justesse (au point que le premier mot de Franck à son éveil sera « Maman ») ne reçoit non plus nulle reconnaissance (un regret : son trop grand effacement dans la troisième partie du film) ; la fidélité hebdomadaire du vieil ami est sanctionnée par « Tu vas venir pendant un an pour te prouver que tu es un mec bien ? ». Et que dire de l’infirmière et du kinésithérapeute, aussi vertueux techniquement (le bon soignant) qu’éthiquement (le soignant bon), joignant aux gestes qui sauvent le corps les paroles qui sauvent l’âme (par exemple : « Vous n’avez pas conscience des ressources que vous avez »), qu’il ne remerciera, brièvement et presque silencieusement, qu’au terme de son si long séjour ? Ce sont des dizaines de personnes qui ont gravité autour de Franck pendant ces deux longues années, pour que celui qui n’a plus visage humain retrouve une vie humaine. Certes, Franck rejette Martin parce qu’il se rejette lui-même (« Je suis foutu, Martin. Alors, maintenant, il faut que tu me laisses ») ; certes, il projette sur autrui ce que l’imago (le prototype) paternel a d’abord projeté sur lui-même : « Il est devenu pompier pour se réparer, pour réparer la mort de son père », explique Cécile au Dr Almeida (Sami Bouajila), le médecin traitant aussi compétent qu’écoutant. Certes, après un premier sursaut admirable, dans le « feu » de l’action (« Je ne pensais qu’à Cécile et à mes bébés. J’ai eu peur de ne pas tenir ma promesse », celle de ne pas mourir), après un détachement dont l’intention, sinon le contenu, est rempli de générosité (pour ses filles : « Je ne veux pas qu’elles souffrent. Est-ce que ce ne serait pas mieux qu’elles n’aient pas de père ? », sous-entendu avec ce visage monstrueux ; et pour sa femme : « Il faut que Cécile retrouve sa liberté »), comment ne pas excuser la révolte et la dépression ? Certes, il s’est construit en se niant, son abnégation pour les autres était une négation de lui-même. Pour citer encore le discours devant les autorités militaires : « J’ai voulu aider mes hommes. J’ai accompli ma mission […]. Le détachement de soi, aider les autres, c’était ça mon métier ». Il ne s’agit pas de dévaluer la générosité de son geste et la hauteur de l’idéal habitant la Brigade, mais d’interroger le don de soi lorsqu’il camoufle un déni de soi.

    Toutefois, dix-mille conditionnements ne font pas un déterminisme. Que sa peau ne puisse plus être touchée n’anesthésie pas pour autant son cœur. Alors, pourquoi Franck n’est-il pas remué jusqu’au fond des entrailles comme nous le sommes lorsque, dans ce qui est pour moi, la plus belle scène du film, nous le voyons revenir à la caserne qui l’accueille par un vibrant « Bienvenue Franck », remonter lentement, pas après pas, la haie d’honneur de ses compagnons dont les yeux sont brillants d’émotion et certains visages bouleversés par la compassion ?

    Ensuite, comment le pompier ne comprend-il pas que sa vie continue à prendre sens d’être donnée, bien entendu différemment, mais tout aussi totalement, à ceux à qui il a promis de se vouer : sa femme et ses jumelles en premier (« Je t’aime et j’aime mes filles par-dessus tout : c’est le sens de ma vie ») ; mais aussi cette société qu’il s’est engagé à servir et à sauver ? Sa lenteur à en prendre conscience, son amertume grosse de revendications contre la vie, la colère contre son épouse (lors de la rencontre symbolique au-dessus de la gare du Nord) et la nécessaire séparation en disent long sur, osons-le dire, l’impureté de motivations apparemment si altruistes : le don patent dissimulait un égocentrisme latent.

    Tout le chemin de Franck consistera à prendre conscience (et agir en conséquence) que, en détruisant son monde, le feu n’a pas détruit le monde, en embrasant le sens (partiellement narcissique) de sa vie antérieure, il l’invite à embrasser un autre sens, un sens tout autre, car enfin tourné vers l’autre. Qu’il est symbolique, alors, que ce soit son visage, qui soit touché. En effet, celui-ci est ce qui nous expose, mais jamais nous impose au regard qui se pose sur nous. Or, lorsque décision sera prise d’une séparation (temporaire ou définitive, qui sait ?), Franck reprochera injustement à Cécile : « J’ai besoin de temps, d’être seul, qu’on ne m’attende pas, ni comme pompier, ni comme brûlé, ni comme rien », autrement dit exprimera son besoin d’être enfin libre intérieurement, donc de ne plus vivre sous le regard de l’autre, mais sous le sien propre. Sa femme n’en est pas dupe qui, en portant un toast, avait dit avec autant d’amour que de lucidité : « Mon chéri, mon amour, ce métier est tellement important pour toi. Tu te construis tellement grâce à lui ». Qu’il est facile, tentant et trompeur de croire que la souffrance du héros se réduit à celle de sa défiguration irréversible, donc définitive, alors qu’elle réside dans sa secrète recherche de lui-même qui incurvait le don pourtant partiellement désintéressé. Transfert oblige, dans le traumatisme présent se rejouent toutes les frustrations invues du passé.

     

    Cette double fermeture dessine la double ouverture, en aval et en amont, qui le rédimera.

    La première est la générosité, c’est-à-dire le don fait à l’autre enfin pour l’autre, en l’occurrence sa femme et ses filles. Et ici nous croisons ce qui est, toujours selon moi, la deuxième plus belle scène du film, celle où le masque morbide de cire se transmue dans le masque de clown blanc plein d’allant qui suscite des cris d’admiration-excitation de la part de ses filles et surtout fait éclore le premier sourire sur le visage d’Anaïs depuis le terrible accident. Comment ne pas être saisi par cet acte transi de générosité, de créativité et même d’intrépidité ? De générosité, parce que, aussi heureux que généreux, aussi imprévu qu’attendu, il n’a pas d’autre but que de réjouir les siens. De créativité, car il convertit le pire dans le meilleur et, ce faisant, traduit (le visage, signe de l’âme, vous dis-je !) ce que Franck dira plus tard : « Je t’aime plus encore ». D’intrépidité, enfin, puisque, après avoir une première fois tenté de reconquérir la Belle de son cœur en jouant du xylophone (un véritable exploit qui convoque tous les sens, toucher, ouïe et vue – se risquer sous le regard d’autrui) et avoir échoué, il ne se dé-courage point, mais dans un admirable « Je n’ai pas dit mon dernier mot », se relance pour dire son amour.

    Ensuite et plus encore, la seconde est la gratitude, c’est-à-dire l’accueil du don d’autrui. Elle se traduit dans une première scène où Franck, enfin et avec quelle gravité (au sens le plus originel qui sourd du latin gravis, « lourd » – « C’est du lourd ! », disent les jeunes), ouvre enfin ses lèvres ravagées sur ce mot qui a tant tardé à venir : « Merci ! » et qui pèse d’autant plus. Cette scène du « merci » est préparée par celle du sobre, viril et profond « pardon » à l’ami fidèle, Martin. Et puisque celui qui reçoit gratuitement est conduit à donner gratuitement (cf. Mt 10,8), elle est suivie de sa fructification dans la sublime et ultime scène. Tout se montre par et dans le miroir, enfin réinvité, qui reflète chaque visage rieur, transfiguré par le don et la communion, un et unifié. Tout se dit, parce que les lèvres babillent, chantent et parlent – sur fond du concerto pour clarinette de Mozart, celui-là même qui s’entend au début de Out of Africa (Sidney Pollack, 1985). Tout se donne, parce qu’elles sourient avant de s’unir et parce que l’amour enfin circule, dans le couple et dans la famille, sans heurt ni malheur, en cette maison du bonheur.

    Et si l’on entend en écho les transcendantaux, le beau (ce qui se montre), le vrai (ce qui se dit) et le bien (ce qui se donne) [2], cette scène au-delà des mots met en images le dernier échange, qui atteste la métamorphose décisive de Franck et de Cécile : « Le visage que tu vois, il restera comme cela, si tu es d’accord. – D’accord ! [la bonté] – Vraiment ? [la vérité] – T’es beau ! [beauté] – N’en fais pas trop non plus ! » Non, elle n’en fait pas trop ! Les Anciens disaient que la beauté est lumière (lumen) et figure (species), et plus lumière que figure. Or, qu’est-ce qui irradie plus que l’amour donné et reçu ?

     

    Dans la période bénie des commencements, Franck pense que le dilemme qui structure sa vie faite de courage jusqu’au don de soi s’identifie à la devise des pompiers : « Sauver ou périr ». Pendant sa longue convalescence qui s’avère d’abord être une chute, il croira jusqu’à la désespérance que ce dilemme se réduit à « Survivre ou se suicider » – choisissant la seconde option, ainsi qu’il l’avoue dans son discours lors de la remise de la médaille militaire : « J’ai sauvé et j’ai péri ». Enfin, peu à peu, lors de sa remontée du feu infernal, il découvrira que la véritable alternative est : « Être sauvé ou périr ». Celui qui ne peut plus toucher devra apprendre à être touché – autrement dit, passer du plus superficiel au plus profond. Celui qui était prêt à plonger dans le feu destructeur pour sauver ses compagnons, va devoir plonger dans le feu constructeur de la vie et du cœur pour non pas se racheter, mais accepter d’être racheté. C’est seulement en consentant avec une reconnaissante humilité qu’il trouvera le sens ardemment (!) recherché : donner avec une intrépide générosité.

    Pascal Ide

    [1] J’oppose ce rythme « en profondeur » au ternaire encore tout extérieur nœud-climax-dénouement.

    [2] Sur cette interprétation des transcendantaux, cf. Hans-Urs von Balthasar, Epilog, Einsiedeln, Johannes, 1987, II, 5-7.

    Franck (Pierre Niney) est sapeur-pompier de la ville de Paris, régulièrement appelé dans des interventions où il aide, voire sauve les personnes. Homme heureux, il vit dans la caserne avec sa femme, Cécile (Anaïs Demoustier), qui est enceinte, et avec ses collègues qui sont, pour certains, comme Martin (Vincent Rottiers), des amis.

    Un jour, lors d’une intervention sur un dangereux et impressionnant incendie d’un entrepôt à Saint-Denys, il se sacrifie pour sauver ses hommes. Il se réveille, huit semaines plus tard, dans un service hospitalier destiné aux grands brûlés. Au masque qu’il porte, il comprend que son visage a fondu dans les flammes. Malgré les multiples opérations, Franck demeure défiguré. Pourra-t-il donner un nouveau sens à une vie qu’il a toujours identifiée à sa vocation de pompier ? Son épouse et les deux jumelles dont elle a accouché pourront-elles consentir à vivre avec un homme devenu, selon ses propres mots, un « monstre » ?

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