Mon cousin
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Pays:
Franco-belge
Thème (s):
Famille, Réconciliation
Date de sortie:
30 septembre 2020
Durée:
1 heures 44 minutes
Évaluation:
**
Directeur:
Jan Kounen
Acteurs:
Vincent Lindon, François Damiens, Pascale Arbillot
Age minimum:
Adolescents et adultes

Mon cousin, comédie franco-belge de Jan Kounen, 2020. Avec Vincent Lindon, François Damiens, Pascale Arbillot.

Thèmes

Famille, réconciliation.

Mon cousin commence et finit bien, mais, entre les deux, on ne sait pas trop où il va nous mener, ou plutôt on ne le devine que trop.

 

La scène d’ouverture était heureusement métaphorique. D’un côté, Pierre se retrouve coincé dans l’ascenseur, privé de lumière, et bientôt de signature. De l’autre, Adrien souffre pour une plante, de ce qu’elle est privé de soleil et la gorge d’énergie lumineuse. À partir de ce dipôle contrasté, les caractères s’organisent. Face à ce collectionneur fétichiste de mains qui a la mainmise sur son existence et celle de son entour, un grand enfant qui ne sait pas prendre sa vie en main. Le trop sérieux chef d’entreprise est tellement coupé de tout ce qui se passe en lui qu’il est coupé de tout ce qui est hors de lui ; et nous apprendrons sans surprise au terme qu’il n’a fait que répondre à cette loi anthropologique : moins s’ouvrir pour moins souffrir. Le cousin qui n’est même pas capable d’être chef de sa propre vie, quant à lui, est tellement ouvert qu’il est devenu poreux à la moindre souffrance d’autrui, la nature y comprise, et qu’il ne peut naviguer dans la complexité, supporter la distance et affronter le conflit. Autant Pierre est un activiste surprotégé qui se croit invulnérable, autant Adrien est un rêveur qui ne sait que trop combien il est fragile.

Au terme, les deux cousins se (re)trouveront, dans une autre scène emblématique riche de symboles. Juste avant, nous aurons découvert, sur une plage ouverte, mais couverte, l’accident physique (une noyade), qui fut la source de la double blessure relationnelle (le ressentiment de Pierre et la soif éperdue d’amour d’Adrien). Derechef sur fond de sable doré, d’océan ondulé et de ciel azuré, nous verrons les deux cousins s’arracher à la tendre complicité avec leurs compagnes, pour se tourner l’un vers l’autre, se rapprocher et entrer, enfin réconciliés, dans une communion confiante et féconde d’un projet, une course en catamaran…

Entre les deux, malheureusement, le cheminement est aussi téléphoné que caricatural : du sur-intuitif borderline dont chaque pressentiment s’avère être une prophétie, au règlement de compte contre la bourgeoisie bordelaise, en passant par le biocentrisme compassionnel.

 

Cet improbable duo dépareillé où le plus malade se fait le médecin de l’autre fait penser – plus qu’à Intouchables, ou plutôt au Boulet ou aux Fugitifs – à un Rainman à la française et en mode comique – l’inédit du scénario et le travail d’acteurs en moins.

 

Pascal Ide

Pierre Pastié (Vincent Lindon) dirige d’une poigne de fer une grande entreprise familiale, ne vivant que pour elle et laissant sa femme Olivia (Pascale Arbillot) et ses enfants au second plan. Débarque son cousin germain Adrien (François Damiens) qui détient la moitié du capital, un homme imprévisible qui aime et admire Pierre. Il décide de s’impliquer dans la vie de la société, faisant souffler un vent de folie, mais aussi de bonté, qui déroute tout ce que Pierre et sa zélée assistante, Diane (Alix Poisson), avaient projeté.

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