Jumanji: Next Level
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Pays:
Américain
Thème (s):
Jeu, Transformation
Date de sortie:
4 décembre 2019
Durée:
2 heures 4 minutes
Évaluation:
***
Directeur:
Jake Kasdan
Acteurs:
Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart
Age minimum:
Tout public

Jumanji: Next Level, fantastique américain de Jake Kasdan, 2019. Il s’agit de la suite de Jumanji : Bienvenue dans la jungle, sorti en 2017.

Thèmes

Jeu, transformation.

La troisième franchise de la série à succès Jumanji a suffisamment renouvelé le jeu pour distraire tout en édifiant les jeunes de 7 à 77 ans.

Les jeux au sens ludique deviennent l’occasion autant que le symbole des jeux psychologiques où le « je » doit enfin émerger. Pour être moins spectaculaires que les modifications physiques, les transformations psychiques sont autrement plus décisives et durables. Spencer le dépressif dépréciatif trouvera sens et courage pour retrouver Martha, non sans avoir demandé pardon de sa démission. Eddie et Milo finiront par se réconcilier, le premier cessera de boîter, au physique comme au moral, et le second, moribond, trouvera sa mission – avec l’heureuse trouvaille dramatique de l’abandon final, suprême signe d’une amitié enfin devenue désintéressée. L’ingénieuse trouvaille des inversions de rôle en plein jeu par la médiation de l’eau électrisée, introduit un élément de bascule scénaristique en même temps que de changement psycho-éthique : elle permet par exemple au victimaire Fringe de prendre conscience qu’il surjoue sa douleur et en joue pour se plaindre. Bref, celui qui joue ne gagnera que s’il abandonne son ego pour qu’advienne l’authentique moi. Bref, seul le je gagne au jeu. Et, au terme, chacun des joueurs redécouvrira qu’il ne trouve son bonheur qu’en brisant sa solitude et en entrant dans la communion amicale. Si nos jeux (psychologiques) tuent le « nous », Jumanji est le jeu (ludique) qui tue l’ego et noue le nous.

Bien entendu, pour l’adulte, ces changements béatifiants sont transparents. Mais le très jeune, qui ne songera qu’à sauter de pont suspendu en pont suspendu pour échapper aux mandrills hurleurs, sortira apaisé, content et vertueusement dynamisé à son insu.

Pascal Ide

Sans que ses amis et compagnons d’aventures de l’épisode 2, Jumanji : Bienvenue dans la jungle (Jake Kasdan,  2017), Bethany Walker (Madison Iseman), Anthony « Fridge » Johnson (Ser’Darius Blain) et Martha Kaply (Morgan Turner), ne soient au courant, Spencer Gilpin (Alex Wolff) a conservé les morceaux du jeu vidéo Jumanji dans le sous-sol de la maison de sa mère. De retour pour les vacances, alors qu’il multiplie les galères, menant une vie d’étudiant difficile à New-York et contraint de partager sa chambre avec Eddie (Danny DeVito), son grand-père convalescent, il cherche à trouver une consolation en réparant le système et en étant happé par le jeu.

Le lendemain, ses amis, avec qui il avait rendez-vous pour un brunch, passent chez lui prendre de ses nouvelles, ne l’y trouvent pas, mais découvrent avec horreur que le jeu est actif dans la cave. Par solidarité avec leur ami, ils décident de rentrer dans Jumanji pour le sauver. Eddie, et son ancien ami Milo Walker (Danny Glover) entendent le bruit et se laissent entraîner par inadvertance dans le jeu. Ils en deviennent deux des avatars, non sans quelques substitutions d’identité inattendues : le Dr Smolder Bravestone (Dwayne Johnson), précédemment l’avatar de Spencer, devient celui d’Eddie, et Franklin « Mouse » Finbar (Kevin Hart), précédemment l’avatar de Milo, celui de Fridge. Mais le turn-over se poursuit : le Pr Sheldon « Shelly » Oberon (Jack Black) est désormais l’avatar de Fridge et Bethany. Seuls Ruby Roundhouse (Karen Gillan) demeure l’avatar de Martha et Jefferson « Seaplane » McDonough (Nick Jonas), celui d’Alex. Et Spencer héritera d’un nouveau, Ming Fleetfoot (Awkwafina). Vous me suivez ?

Cette nouvelle distribution est autrement moins performante, pour des enjeux qui, eux, sont encore plus exigeants, puisqu’il s’agit du Next Level (« niveau supérieur ») : le salut non seulement de tout l’univers parallèle Jumanji, mais celui de la personne, elle tout à fait réelle, de Spencer.

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