Dragons
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Pays:
Américain
Thème (s):
Dragon, Imaginaire
Date de sortie:
11 juin 2025
Durée:
2 heures 5 minutes
Évaluation:
***
Directeur:
Dean DeBlois
Acteurs:
Gerard Butler, Mason Thames, Nico Parker, Gabriel Howell, Julian Dennison, Bronwyn James, Harry Trevaldwyn, Peter Serafinowicz, Nick Frost
Age minimum:
Famille

Dragons (How to Train Your Dragon), fantastique américain écrit, co-produit et réalisé par Dean DeBlois, 2025. Remake en prise de vues réelles du film d’animation Dragons de DreamWorks Animation, 2010, lui-même adapté des romans de Cressida Cowell, Harold et les Dragons, 2003. Avec Gerard Butler (reprenant son role dans le film d’animation), Mason Thames, Nico Parker, Gabriel Howell, Julian Dennison, Bronwyn James, Harry Trevaldwyn, Peter Serafinowicz et Nick Frost.

Thèmes

Imaginaire, dragon.

Le film est tellement semblable – je devrais dire identique – à son modèle animé, et donc suspect d’intentions mercantiles (à l’image des autres succès qui ont doublé eux aussi des réussites numériques par des remakes en prise de vues réelles, en particulier chez Disney : Le Livre de la Jungle, La Belle et La Bête, Le Roi Lion et autres Aladdin) que je succombe à la tentation de me tourner vers une réflexion plus générale sur l’imaginaire et sur le dragon.

 

  1. La réalisation de ce type de film tient-elle aux seules motivations cupides d’Hollywood ? Encore faudrait-il expliquer la réception par le grand public qui vient plus que d’une affection-addiction pour ses héros favoris. En sondant mon cœur, je pressens bien la profonde frustration, ou plutôt l’insuffisance de ce monde de personnages animés et la secrète aspiration qui monte en moi-même : et si Tintin était réel ? Et, pour en demeurer à la seule bande dessinée franco-belge, si Red Dust, Yoko Tsuno, etc., ne pouvaient, un jour, comme le héros de la Rose pourpre du Caire (Woody Allen, 1985), traverser l’écran et venir dans la salle, du moins ne pourraient-ils s’incarner dans un acteur réel ?

Tant le monde numérique n’est qu’un pâle avatar de la réalité extra-mentale qui nous est si proche et si chère. Tant notre psychisme, mais, plus encore, toute notre personne incarnée sont nativement et non point naïvement portés par un tropisme réaliste. Tant, peut-être plus encore, même les productions imaginaires, aspirent à subsister eschatologiquement et ontologiquement, à la mesure de leur consistance interne et de leur adéquation externe à la vérité-charité. Pour illustrer ce thème qui nous est devenu cher depuis l’étude de l’essai sur les contes de fée de Tolkien et de son conte Feuille, de Niggle, demandez-vous ce que seraient devenues nos œuvres si Adam n’avait pas fauté ? En effet, le travail n’est devenu une malédiction postlapsaire qu’en sa pénibilité, qui est une propriété, non en son essence. Si, animé par la charité, notre agir demeure pour toujours (cf. 1 Co 13,8-13), pourquoi n’en serait-il pas de même de notre faire, a fortiori si, créatif, il imite le Créateur ?

 

  1. Cette réflexion générale sur l’imaginaire ouvre sur une réflexion particulière concernant le dragon. Pourquoi ce personnage aussi exotique que symbolique suscite-t-il une telle attirance ?

Dragons semble en faire un substitut d’ami pour un adolescent orphelin physique de mère et orphelin psychique de père. En quête de reconnaissance, Harold est tenté de la trouver dans une identification assimilatrice qui l’inscrirait dans la continuité de l’héritage familial et gommerait sa différence au profit de la seule ressemblance (« Je veux juste être des vôtres »). Krokmou le préserve donc de cette imitation aliénante.

À l’instar de ce que raconte d’autres récits à succès – que l’on songe à Eragorn (le roman de Christopher Paolini, 2002, dont le premier volet est devenu un film : Stefen Fangmeier, 2006) ou à Cœur de dragon (Rob Cohen, 1996) –, l’animal fabuleux opère un transfert affectif de l’imago paternel, tout en lui octroyant volontiers des traits maternels (belle scène de l’apprivoisement mutuel et amical qui va de l’échange de nourriture, en passant par le concours de dessins pour finir par le contact main à main). Le mimétisme ira jusqu’à faire communier les deux amis dans la même blessure physique et le même handicap moteur (jambe en moins, aileron caudal en moins), selon une symbiose qu’E.T. (Steven Spielberg, 1982) avait illustrée de manière émouvante.

Mais le film se risque à une autre interprétation, moins psychologique et plus écologique. Si elle est démagogiquement bien dans l’air du temps, elle est, au fond, plus heureuse chrétiennement. Le dragon est né bon et c’est la société (non pas des dragons, mais des hommes) qui l’a corrompu. Or, cette théorie culpabilisante est aussi touchante, parce qu’elle n’explique pas un fait troublant : comment un animal aussi sauvage se laisse-t-il aussi vite domestiquer ?

Néanmoins, je plaiderais en faveur d’une explication plus radicale et plus cachée qui sommeillerait au fond de nos imaginaires : le dragon est l’une des plus inventives subcréations de l’homme. Son universalité l’atteste. Et, selon l’hypothèse eschatologique suggérée ci-dessus, elle pourrait acquérir une surexistence dans le monde de l’au-delà, à l’unique condition que l’on n’y voie plus le monstre dévorant l’enfant en Ap 12, mais ce géant puissant et bienveillant qui, tout au contraire, attend sa naissance pour lui offrir sa puissance protectrice.

 

La Chine l’a compris avant nous. Bienvenue aux dragons qui, après poissons, mammifères et oiseaux, ont su conquérir l’élément qui leur est propre : le feu !

Pascal Ide

Les dragons attaquent fréquemment le village viking de Beurk, volant du bétail et mettant en danger les villageois. Hiccup Horrendous Haddock III (Mason Thames), fils de 16 ans du chef Stoïk le Vaste (Gerard Butler), veuf depuis que son épouse a été tuée par un dragon, est apprenti chez le forgeron local, Gueulforgeron le Roteur (Nick Frost), qui est aussi le professeur des jeunes recrues combattantes de dragons de la tribu. Il fabrique des machines ingénieuses pour compenser ses faiblesses physiques. Lors d’une attaque de dragons, Harold abat un dragon rare, le Furie Nocturne, avec un lance-bolas, mais personne ne le croit. Déterminé à faire ses preuves, Harold part à la recherche du dragon pour le tuer. Cependant, découvrant le dragon blessé et sans défense, il décide, par compassion, de le libérer. À sa grande surprise, le dragon lui épargne la vie.

Pendant ce temps, Stoïk mobilise sa flotte pour détruire le nid des dragons. Avant de partir, Stoïk suit les conseils de Gueulfor et inscrit Harold à un cours de combat de dragons avec d’autres adolescents du coin : Varek Ingerman (Julian Dennison), le meilleur ami de Harold, Rustik Jorgenson (Gabriel Howell) qui est aussi le rival de Harold, les jumeaux Kognedur Thorston (Bronwyn James) et Kranedur (Harry Trevaldwyn), et Astrid Hofferson (Nico Parker), la fille dont Harold a le béguin. Harold est moqué par ses camarades et rencontre des difficultés en classe. De retour dans la forêt, il trouve le Furie Nocturne : les bolas de Harold lui ayant sectionné la moitié de sa nageoire caudale, il est incapable de voler et se retrouve piégé dans une crique. Harold se lie d’amitié avec le dragon et le nomme « Krokmou » en raison de ses dents rétractables. Il fabrique un harnais, une selle et une nageoire prothétique et, grimpant sur son dos, il permettant au dragon de voler. Harold apprend également le comportement de ces animaux terrifiants grâce à Krokmou. Cette compréhension suscite sa compassion à leur égard et lui permet de maîtriser les dragons d’entraînement qui ont été caputé et ainsi d’impressionner les villageois. Mais il éveille les soupçons d’Astrid qui a toujours appris qu’un bon dragon est un dragon mort.

Pendant ce temps, la flotte de Stoïk est endommagée lors de sa recherche du nid et retourne à Beurk. Apprenant qu’il doit tuer un dragon pour son examen final, Harold tente de s’enfuir avec Krokmou, mais Astrid les découvre. Harold l’emmène en vol pour lui montrer la gentillesse du dragon. Durant le vol, Krokmou est attiré par le nid de dragons. Les adolescents y découvrent alors un gigantesque, et terrifiant dragon la Mort Rouge, qui ordonne aux dragons plus petits de le nourrir pour éviter d’être eux-mêmes dévorés. Comprenant que les dragons attaquent Beurk pour survivre, Astrid veut en informer les villageois, mais Harold lui déconseille pour protéger Krokmou.

Lors de son examen final, Harold affronte un dragon Cauchemar Monstrueux captif. Toutefois, plutôt que de le tuer, il tente de prouver publiquement que les dragons peuvent être pacifiques. Mais Stoïk encolère par inadvertance le Cauchemar Monstrueux, forçant Krokmou à sortir de sa cachette pour protéger Harold. Stoïk capture Krokmou et, après avoir découvert la vérité sur les agissements secrets de son fils, il le renie.

Stoïk décide alors d’utiliser Krokmou pour le guider jusqu’au nid de dragons, malgré les avertissements d’Harold. Après avoir rappelé à un Harold désemparé qu’il a épargné Krokmou par compassion, et non par lâcheté, Astrid échaufaude un plan : rallier avec Harold les autres adolescents pour apprivoiser les dragons dresseurs. Ensemble, ils poursuivent la flotte de Stoïk jusqu’au nid. Stoïk et sa flotte localisent et brisent le nid, mais la Mort Rouge se réveille et les domine. Les dragonniers arrivent pour distraire la Mort Rouge tandis qu’Harold tente de libérer Krokmou du navire où il est ligoté. Mais, coulant avec lui, il est menacé de se noyer. C’est alors que Stoïk le sauve, lui et Krokmou, et se réconcilie avec son fils. Harold et Krokmou attirent la Mort Rouge dans les airs, endommagent les membranes de ses ailes et incendient ses entrailles, provoquant son écrasement et son explosion. Mai la queue de la Mort Rouge agonisante heurte Harold, qui tombe dans la boule de feu.

Bien que Krokmou sauve Harold, ce dernier perd son pied gauche. Quelque temps plus tard, les villageois de Beurk cohabitent pacifiquement avec les dragons. Gueulfor crée de nouvelles prothèses pour Harold et Krokmou, et, à Harold, désormais admiré par ses concitoyens, Astrid déclare sa… flamme.

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