Pacific Rim Uprising
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Thème (s):
Echec, Imitation
Date de sortie:
21 mars 2018
Durée:
1 heures 51 minutes
Directeur:
Steven S. DeKnight
Acteurs:
John Boyega, Scott Eastwood, Cailee Spaeny

 

 

Pacific Rim Uprising (Rives du Pacifique : La révolte), film de science-fiction américain de Steven S. DeKnight, 2018. Avec John Boyega, Scott Eastwood, Cailee Spaeny, Rinko Kikuchi.

Thèmes

Echec, imitation.

Assurément, on doit reconnaître au réalisateur le souci d’introduire des changements dans la franchise Pacific Rim : déplacer les combats de nuit et souterrains contre les Kaijûs, frustrants à force d’être difficiles à visualiser, qui désormais se déroulent de jour et en surface, type Transformers ; rajeunir les protagonistes ; injecter de l’humour ; multiplier les personnages.

La première innovation rime assurément avec amélioration – même si la nuit participe au caractère dramatique du premier opus. En revanche, le deuxième déplacement nous fait plonger dans ce monde adolescent qui devient décidément la cible privilégiée des blockbusters américains (que l’on songe à Tomb Raider) : l’héroïne androgyne est avant tout engluée dans une problématique d’autorité et de transgression, donc dans des relations verticales papa-maman, qui conjurent, voire prohibent les relations horizontales véritablement créatives, qu’elles soient amicales ou amoureuses. À en juger par le silence religieux de la salle obscure, l’humour est une réalité sans doute tellement culturelle qu’elle est la moins exportable qui soit. Enfin, la multiplication des personnages, qui est la pathologie des franchises en mal d’inspiration, m’invite à suggérer d’enrichir la règle des trois unités d’une quatrième : celle des protagonistes.

J’oubliais : connaissez-vous la recette pour rater avec certitude une suite ? Évitez soigneusement de vous interroger sur ce qui a fait le succès du premier épisode : en l’occurrence, l’ambivalence foncière du pont neuronal (cf. critique de Pacific Rim). Ou bien faites-en purement et simplement la photocopie, en l’occurrence, en reprenant scrupuleusement la dérive déjà déployée entre un Kaijû et le Dr. Newt Geiszler. L’interdit d’innover pour respecter le plus possible la continuité permet à la détente de s’achever en sa forme psychologiquement la plus aboutie : l’endormissement.

 

Ce ratage grand format présente au moins le mérite d’illustrer en creux la loi centrale de l’imitation : celle-ci n’est humanisante que si l’imitateur épouse le cœur de l’imité. Autrement dit, plus l’imitation est extérieure (simple mimétisme), plus elle est aliénante ou inefficace.

Pascal Ide

Dix ans après la fermeture de la brèche, le monde se reconstruit et vit désormais en paix sans les Kaijûs. Jake (John Boyega), fils du héros Marshall Stacker Pentecost (Idris Elba) et, par réaction contre le passé familial, vit de vols et de troc. Il rencontre la jeune Amara Namani (Cailee Spaeny), qui a fabriqué son propre Jaeger. Ils sont tous deux arrêtés pour vol de matériel de Jaeger et construction illégale de robots géants, et afin d’éviter la prison, acceptent d’être embarqués sur une base militaire en Chine en vue de former les nouvelles recrues pilotes. Jake y retrouve son ancien copilote de Jaeger, Nate Lambert (Scott Eastwood) et bientôt sa demi-sœur, Mako Mori (Rinko Kikuchi), devenue Secrétaire Générale du Pan Pacific Defense Corps. Mais les Jaegers sont menacés d’obsolescence par le vote d’un programme de drones produits par Shao Corporation et développés par Liwen Shao et le Dr. Newt Geiszler (Charlie Day), flanqué de son inséparable Dr. Hermann Gottlieb (Burn Gorman). C’est alors qu’un Jaeger illégal débarque et attaque la ville, tuant Mako.

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