L’anthropologie intégrale de Gaston Fessard – Introduction et biographie

« L’originalité de la philosophie moderne peut se définir comme l’effort de la réflexion pour se saisir elle-même, s’expliciter tout entière à partir de n’importe quel fait, de n’importe quel acte ou objet de pensée [1] ».

« Je suis un païen idolâtre qui tâche péniblement de se convertir pour devenir chrétien [2] ».

« Rares sont, même aujourd’hui, les philosophes qui ont saisi nettement combien est étrange cette condition de l’homme dont l’action et le verbe n’engendrent pas moins la société et l’histoire qu’ils ne sont par elles engendrés [3] ».

A) Introduction

1) Objet

On pourrait dire que la pensée du père jésuite Gaston Fessard qu’elle propose une anthropologie intégrale. En effet, elle s’organise autour de quatre notions : liberté, histoire, société, langage. [4] Ces quatre concepts essentiels à la philosophie moderne et plus encore contemporaine le sont aussi à la théologie, notamment ignatienne : voilà pourquoi Fessard emprunte d’abord sa lumière aux Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, et, par delà, à la théologie paulinienne, et ensuite à la grande philosophie de Hegel (qui demeure son vis-à-vis permanent, avec qui il ne cesse jamais de dialoguer), ainsi qu’à ses deux héritières contrastées et paradoxales, la dialectique historique de Marx et la dialectique existentielle de Kierkegaard. Si je mets ainsi un ordre entre les sources, c’est que Fessard ne manque pas de le faire : contre ses détracteurs, il souligne constamment qu’il n’hégélianise pas Ignace, mais qu’au contraire, il mesure la portée et les limites de l’idéalisme allemand et de sa postérité aux Exercices.

Il n’est pas sans intérêt de noter que les quatre concepts organisateurs de la pensée fessardienne sont peu ou pas élaborés par saint Thomas et la postérité thomiste. Fessard n’a pas manqué de le souligner et sa pensée s’est aussi construite non tant par réaction que par souci de suppléer aux manques qu’il estimait criants de la scolastique de son époque : manques criants, j’y reviendrai, qui se manifestent dans la difficulté d’opérer un discernement juste de la situation présente, voire dans de graves erreurs de jugements sur l’actualité historique. Sans doute est-il exagéré de faire, avec Michel Sales, de la « philosophie » de Fessard la « matrice à l’élaboration de la conception chrétienne du monde et de son histoire [5] ». En tout cas, cette opposition féconde est pour moi le principal stimulant : Fessard a tenté une rencontre et un dialogue en profondeur avec le monde actuel ; il a cherché à le penser et à poser un discernement. Il l’a fait surtout avec les catégories de Hegel ; sa pensée est-elle si éloignée de saint Thomas ? Le père Michel Sales, au terme d’une longue introduction à la genèse de la pensée de Fessard conclut le 28 janvier 1996 [6] : n’est-ce pas une invitation à un dialogue entre la pensée classique scolastique, plus métaphysique et la pensée plus historique de Fessard ?

Les quatre concepts de liberté, histoire, société et langage s’interpénètrent ; et c’est justement l’étroitesse de leurs connexions qui a, peu à peu, stupéfait Fessard. Il n’est d’ailleurs pas étonnant qu’une pensée formée au moule hégélien soit plus fascinée par l’unité dynamique que par les distinctions et les analyses. Il demeure que, par-delà les emboîtements, les homologies, il y a un ordre entre ces notions et que l’on n’accède à la raison, au sens hégélien, qu’en passant par le moment de l’entendement. De ce point de vue, il me semble que le point de départ, l’origine est la liberté (en relation avec le temps). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Fessard a d’abord centré sa réflexion sur le devenir de la liberté dans sa Dialectique et n’a que progressivement élaboré sa pensée sur le langage.

2) Perspective

Notons enfin la perspective propre – l’objet formel – du propos du père Fessard : les concepts dont nous avons parlé ne sont pas nouveaux. De fait, la nouveauté que Gaston Fessard souhaite apporter à l’Église n’est pas un apport spéculatif original – il ne s’en soucie pas le moins du monde, dit Michel Sales – mais « ce qu’il y a, au vrai, de plus précieux que tout : une méthode pour aborder les problèmes nouveaux posés à la philosophie et à la théologie » et ainsi faire grandir la conscience historique de l’humanité. Cette méthode est une « théologie de l’historicité surnaturelle [7] » : d’une part, car l’histoire est une partie constitutive de l’essence de l’homme ; d’autre part, car l’histoire n’est pas compréhensible sans sa dimension surnaturelle. Deux points qui seront longuement expliqués. Mais je voudrais déjà illustrer le second par un texte capital de Fessard :

 

« C’est pour le philosophe, héritier des Grecs, que la connaissance de Dieu se présente comme une montée de degré en degré où il s’agit ‘de nier une forme de Dieu qui permettra ensuite de s’élever à une plus haute’. L’idéalisme d’une telle conception l’incline fatalement à se confier dans l’effort de l’esprit humain vers le Transcendant et il ne peut enregistrer au bout du compte que l’inadéquation radicale entre sa représentation et sa visée. […] Il doit la compléter par une autre, héritée des Juifs, selon laquelle la vérité de Dieu est descendue du Transcendant vers l’humanité, alliance et représentation du Très-Haut dans la particularité historique d’un peuple et finalement dans la singularité de l’Homme-Dieu. De ce point de vue, ce n’est plus par une idée que nous connaissons Dieu, mais par une image, par ‘l’image du Dieu invisible’ se révélant elle-même en personne. Dès lors, il ne s’agit point de ‘désanthropomorphiser notre conception de Dieu’, mais au contraire, d’anthropomorphiser progressivement la conception que Dieu se fait de l’homme, c’est-à-dire de reconnaître en chacun comme en tous l’image que s’en fait Dieu et de collaborer à sa réalisation en soi et en toute l’humanité [8] ».

 

De plus, Fessard ne sépare jamais théorie et pratique. Plus encore, il a appris de sa formation ignatienne et de sa fréquentation des grands penseurs allemands, que la première est finalisée par la seconde. Aussi la théologie de l’historicité surnaturelle élabore-t-elle des critères spéculatifs, objectifs de lecture de l’actualité historique, mais a-t-elle d’abord pour but de donner les moyens pour aujourd’hui se convertir et devenir chrétien. Or, pas de conversion sans décision de se convertir, et pas de décision sans discernement. Voilà donc ce que propose Fessard : des critères de discernement pour aujourd’hui. Or, saint Ignace a élaboré pour l’Église et pour toujours ces critères. Fessard va donc montrer la corrélation étroite existant entre ses découvertes théologiques – notamment sa toute première découverte qui est la dialectique du Païen et du Juif – et les Règles ignatiennes du Discernement des Esprits.

 

« Il est clair que le théologie, aux prises avec n’importe quelle question, trouvera en eux non seulement l’instrument d’une analyse objective des données historiques et dogmatiques qui s’y heurtent, mais aussi le moyen d’orienter son choix vers la solution la plus apte à les concilier. Par leur intermédiaire, sa vie spéculative et sa vie spirituelle seront mises en une connexion si intime qu’il apercevra d’abord que ce problème à résoudre, si abstraits ou si peu historiques qu’en soient les termes, devient, comme l’a dit très justement Monseigneur Journet, une ‘question non plus d’essence, mais d’existence, une mise en cause, non plus seulement de la théologie, mais du théologien’ ». Ainsi, « sans cesser d’être une spéculation nourrie de contemplation, le travail du théologien deviendra en même temps approfondissement de son existence dans le Christ. Comme le devenir-chrétien, tel qu’il est défini par les Exercices, consiste toujours à se détourner du péché pour accueillir les possibilités ouvertes par l’appel du Christ et à répondre à cet appel sans souci des souffrances en vue d’une union plus intime à la vie divine, le théologien qui se laissera guider par l’historicité surnaturelle se disposera à adopter la solution la meilleure en chaque problème, s’efforçant de réconcilier en lui le Païen et le Juif [9] ».

 

À l’école de Blondel, Fessard propose donc de sortir de la mortelle dissociation vie-pensée : un théologien qui théologise ne peut pas ne pas être un homme qui se convertit, c’est-à-dire qui devient chrétien ; c’est là même un critère de justesse de sa théologie.

En un mot que nous comprendrons de mieux en mieux, Fessard a pour dessein, selon un mot écrit en 1960, d’ « universaliser la méthode ignatienne ». Cela suppose donc que l’on comprenne en premier lieu comment il relit les Exercices, précisément à l’aune de la Liberté.

B) Indications biographiques. Genèse d’une pensée

Né le 28 janvier (sic) 1897, mort le 18 juin 1978.

Indiquons, sans entrer dans le détail les principales étapes de son itinéraire intellectuel. Je m’aiderai de l’excellent exposé de Michel Sales sur « La genèse de sa pensée ».

1) Formation

Fessard est entré dans la vie religieuse en automne 1913, à 16 ans (selon une « élection du premier temps [10] »). Très peu de temps après, il connaît une autre expérience décisive, la guerre. Il reçoit une blessure au Front. « A l’âge de vingt ans, il était au Chemin des Dames, où il a connu le pire. Cette épreuve, alors qu’il était encore presque un enfant, l’a profondément marqué et lui a donné le style de sensibilité qui était le sien, tout en acte, dénué de toute sentimentalité [11] ».

Il fait des études de lettres, de philosophie et de droit pour devenir prêtre de la compagnie de Jésus. Sur le plan intellectuel, sa première formation fut philosophique. Il travailla sur Maine de Biran. Mais, on le verra plus bas, son intuition, centrale, le caractère fondamental de la liberté humaine (et sa relation historique à la Liberté divine), est déjà présente en germe. Sans doute doit-il une part de cette conviction que l’on accède à la vérité, notamment à la vérité sur Dieu, qu’avec toute son âme et non pas avec sa seule intelligence, à Maurice Blondel. Fessard trouva en effet dans sa première philosophie une méthode lui permettant de récapituler sa pratique et lui donnera les linéaments d’une science de la pratique : notamment, Fessard intégrera la méthode d’immanence élaborée par L’Action de 1893. Pour autant, la pensée fessardienne est originale et puisera ultérieurement à d’autres sources d’une influence plus décisive.

Puis, Fessard passa une licence de droit (1923-1936). C’est là qu’il développera une sensibilité aux conflits sociaux et internationaux qu’il gardera toute sa vie. C’est aussi pour cela qu’il élaborera une philosophie du droit, très originale, dans son premier ouvrage, Pax Nostra [12] : ce sera une théorie génétique du droit, fondée sur la dialectique du Païen et du Juif.

2) La découverte de la dialectique Païen-Juif

Ce n’est que progressivement que Fessard a élaboré sa doctrine des trois dialectiques.

Ce fut la méditation de saint Paul qui l’amena à la vive prise de conscience de la dialectique du Païen et du Juif. Pendant l’année universitaire 1926-1927, Fessard rédige un essai philosophico-théologique dont il ne découvrira que progressivement toute l’importance : « Connaissance de Dieu et foi au Christ selon saint Paul » [13]. Il contient en germe la dialectique du Païen et du Juif qui sera au cœur de son premier ouvrage, capital : Pax Nostra (1936).

 Cette dialectique est la plus fondamentale, elle constitue, ainsi qu’on le redira, le critère ultime de discernement des événements historiques.

3) La découverte de Hegel et de la dialectique Maître-Esclave

La même année où il rédige « Connaissance de Dieu… », Fessard découvre, par hasard, un philosophe sinon ignoré, du moins méconnu du monde philosophique français : Hegel. Fessard se promenait dans les rues de Munich pendant ses vacances et il tombe, chez un bouquiniste sur un exemplaire de la Phénoménologie de l’Esprit. Fessard perçoit d’un coup l’importance capitale de cet ouvrage qui lui rappelle beaucoup L’action de Blondel. Depuis ce jour, pendant 52 ans, il n’a cessé de lire Hegel. Plus encore, il traduit pour lui-même la Phénoménologie. Un Xavier Tilliette, un Bernard Bourgeois ont-ils perçu l’enjeu spirituel de Hegel avec la même acuité que Fessard ? Le risque du bon universitaire est de ne pas totalement intégrer la foi à son parcours intellectuel.

Plus tard, de janiver 1933 à mai 1939, pendant six années, il suivra les cours de l’étonnant Kojève (Alexandre Kojévnikoff : 1902-1968), à l’École pratique des Hautes études, cinquième section, sur « La philosophie religieuse de Hegel ». En réalité, ce sera une lecture commentée de la Phénoménologie, dans l’optique résolument et consciemment athée de Kojève, inspirée de Marx, Husserl et surtout de Heidegger [14]. Fessard fera partie du petit groupe des fidèles, groupe à vrai dire restreint, mais où se rencontraient tout de même Queneau, Koyré, Éric Weil, Aron, Bataille, Raymond Polin, Merleau-Ponty, Lacan ! Michel Sales souligne en note que, selon une confidence de Fessard, pendant toute la durée du séminaire de Kojève, il ne cessa de mettre littéralement en pratique les conseils donnés dans la cinquième des Règles des étudiants de la Compagnie de Jésus : « Les Scolastiques seront assidus aux cours et les prépareront avec soin. Durant les heures assignées au travail personnel, ils repasseront les cours entendus, non seulement pour parvenir à bien les comprendre, mais encore pour approfondir ce qu’ils ont compris, en se posant à eux-mêmes des objections et en s’efforçant d’y répondre. Et s’il leur reste des difficultés, il les noteront pour les soumettre ou en discuter [15] ». Fessard dialoguera avec Kojève jusqu’à la fin de la vie de celui-ci [16].

En 1931, le père Fessard est à la dernière étape de sa formation, dans son troisième an, la troisième année de formation. Il vit une première fois les 30 jours. Il avait fait des expériments. Il refait les 30 jours. Et, cette même année, il écrit une centaine de pages, un livre qui ne fut publié que le quatrième centenaire de la mort de saint Ignace. En effet, le premier volume sur la Dialectique des Exercices spirituels, écrit en 1931 n’est paru que bien plus tard, en 1956.

Cet ouvrage sera pour lui avant tout l’occasion d’approfondir la nature de l’acte libre. Ce que Maine de Biran a fait en réfléchissant sur la vie de l’esprit, Ignace l’a fait pour la vie proprement spirituelle.

Fessard était extrêmement attentif au concret. Mais ce fut par accident, car sa première formation fut de lire Hegel, Marx, Kierkegaard et saint Paul. C’est alors que, méditant sur la relation entre Juif et Gentils, il a vu qu’elle était en prise sur la réalité.

La Dialectique fait 3 tomes : 1956, 1966 et 1984. Le titre du livre est La dialectique des Exercices spirituels de saint Ignace. Et le sous-titre est Liberté, Temps, Grâce. Il y a donc une relation intrinsèque entre liberté, temps et grâce, c’est-à-dire amour.

Bien entendu, c’est la lecture de Hegel et celle de Marx qui lui ont fait découvert la célèbre dialectique du maître et de l’esclave ; mais d’où vient que, à l’instar de Marx, il ait donné une telle importance à ce qui n’est qu’une des multiples dialectiques d’accès de la conscience au Savoir absolu dans la Phénoménologie de l’Esprit ?

4) La découverte de la dialectique Homme-Femme

C’est la dialectique homme-femme que Fessard découvrit en dernier. Elle n’est pas encore présente dans son premier ouvrage, Pax nostra.

5) Le soupçon

« Gravement soupçonné, sur la simple foi de dénonciations occultes, jamais directement interrogé, G. Fessard subit sans mot dire, en 1950, un sort analogue à celui du futur Cardinal Henri de Lubac. En même temps que celui-ci, le Père général de la Compagnie de Jésus le retirait du secrétariat des Recherches de Sciences religieuses qu’il assurait depuis quinze ans [17] ». Fin juillet 1962, il est affecté au scolasticat de philosophie de Chantilly qui sera transféré à Paris à partir de 1970, rue Blomet : il y restera jusqu’à sa mort. « Coupé de la plupart des relations et des cercles intellectuels où il rayonnait à sa façon, sobre, précise, aiguë et discrète à la fois, G. Fessard ne s’offusquera pas de ce qu’il ne pouvait s’empêcher de considérer comme une mise à la retraite anticipée [18] ». Mais il profitera de ce temps de travail, pour parfaire son œuvre de fond et s’initier à des domaines de la recherche récente encore ignorés de lui, notamment en linguistique et en ethnologie. Et ainsi renouveler certaine de ses visions.

Pour autant, Fessard ne s’éloigne pas de son intuition fondamentale que synthétise les trois dialectiques : il s’agit bien plutôt d’« une intériorisation des trois dialectiques […] dans le langage en tant qu’il naît du dialogue homme-Dieu, modèle du dialogue entre humains [19] », selon les propres mots de Fessard à Henri de Lubac [20].

6) Confirmation et prolongement. La linguistique, le discours et le symbole

Fessard a commencé à s’intéresser à la linguistique lorsqu’il a lu la thèse d’Ortigues en 1962. Cet ouvrage le passionna comme en témoignent les multiples références à celui-ci dans D III et aussi, plus immédiatement, les nombreuses annotations manuscrites de l’ouvrage qu’il possédait en propre [21].

Michel Sales nous livre une précieuse clé de lecture de la proximité entre les œuvres de Lévi-Strauss et celles de Fessard :

 

« Le mot dialectique, au point de vue philosophique où l’emploie toujours Le Mystère de la Société, correspond exactement à la structure que l’ethnologue définit, du point de vue de la science, dans le texte suivant : ‘Les relations sociales sont la matière première employée pour la construction des modèles qui rendent manifeste la structure sociale elle-même. En aucun cas, celle-ci ne saurait donc être ramenée à l’ensemble des relations sociales, observables dans une société donnée’ [22] ».

7) Réception actuelle

Il a eu des disciples très variés : autant athées (Raymond Aron, Jeanne Hersch) que religieux (Bruaire). Mal aimé de ses frères jésuites, mais bien connu des universitaires.

Jean-Paul II a lu l’ouvrage du Père Fessard avant son voyage en France : Église de France, prends bien garde de ne pas perdre ta foi qui est sorti en 1979. Et au père qui lui proposait : « C’est difficile », il a répondu : « C’est éclairant ». Cependant, cet ouvrage ne fut pas accepté par la compagnie, parce qu’il fallait trois jésuites théologiens et aucun ne s’est retrouvé. Pourtant, le père de Lubac l’a préfacé.

Mort le 18 juin 1978, Fessard n’a jamais eu la joie de voir qu’il a eu une telle influence et un tel sens prophétique : la naissance du syndicat Solidarnosk, etc.

Pascal Ide

[1] Gaston Fessard, La dialectique des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, tome 1, coll. « Théologie » n° 35, Paris, Aubier, 1956, p. 24.

[2] Gaston Fessard, Penser dans le temps. Mélanges offerts à Jeanne Hersch, Lausanne, L’âge d’Homme, 1977, p. 30. L’auteur prononçait cette phrase à presque 80 ans.

[3] Gaston Fessard, Le Mystère de la Société. Recherches sur le sens de l’histoire, texte établi par Michel Sales, avec la collaboration de Txomin Castillo, Bruxelles, Culture et Vérité, 1997, p. 140. Cité MS.

[4] Cette étude a été réalisée à la fin des années 1990.

[5] Michel Sales, « Gaston Fessard (1897-1978), Genèse d’une pensée », en introduction à Gaston Fessard, MS, p. 133.

[6] Ibid.

[7] MS, p. 127.

[8] AH, II, p. 498-499. Souligné par l’auteur.

[9] AH, I, p. 285-286.

[10] MS, note 6, p. 10.

[11] Jeanne Hersch, Éclairer l’obscur, Paris, l’Âge d’homme, 1986, p. 198.

[12] Cf. Pax Nostra, chap. 3, p. 71-104.

[13] Gaston Fessard, « Connaissance de Dieu et foi au Christ selon saint Paul », Mythe et foi, Enrico Castelli (éd.), Actes du colloque de Rome du 6 au 12 janvier 1966, Paris, Aubier-Montaigne, 1966, p. 117-160 ; Fessard retrace son itinéraire intellectuel p. 145-148. Repris dans Archivio di filosofia, Roma, Istituto di Studi Filosofici, 1966, p. 117 à 148.

[14] Cf. notamment MS, note 49, p. 41.

[15] D III, note 51, p. 42.

[16] À ce sujet, le texte le plus important d’Alexandre Kojève est « Hegel, Marx et le christianisme », Critique, n° 3-4, août-septembre 1946, p. 339-367. Sur Kojève, je renvoie à la note de Michel Sales qui cite notamment toute la notice nécrologique du journal Le Monde, à sa mort, en 1968. MS, note 49, p. 41.

[17] MS, p. 97.

[18] MS, p. 98.

[19] MS, p. 115.

[20] D III, p. 515.

[21] Sur la nature des annotations de Fessard et les travaux qu’il a accordés à la linguistique, cf. note (a) de MS, p. 559.

[22] MS, p. 101-102. Citant Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1966, p. 305-306.

13.6.2020
 

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